Culture

Les photos de presse de l'année 2021 au Château de Prangins (VD)

17.11.2022 12h15

Les photos de presse de l'année 2021 au Château de Prangins (VD)

Une main floue au premier plan, devant Joe Biden et Vladimir Poutine qui se rencontrent à Genève, a valu le titre de photographe de l'année à Denis Balibouse.

Photo: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Le Château de Prangins (VD) revient en images sur l'année 2021. Il expose dès vendredi les travaux des lauréats du Swiss Press et World Press Photo. Dont Denis Balibouse, photographe suisse de l'année, primé pour sa photo du sommet entre Joe Biden et Vladimir Poutine.

Des moments historiques, de l'émotion, des drames, de l'inattendu et de la poésie: les images exposées offrent une large rétrospective de l'année écoulée. Elles racontent des histoires courageuses et des actions remarquables. Le tout est à voir jusqu'au 18 décembre pour le concours international, jusqu'au 26 février pour le volet suisse.

Après la parenthèse de la pandémie, l'année 2021 a été une période de transition où les turbulences du monde ont refait surface, expliquent les organisateurs de l'exposition. Les photos primées parlent des tensions en Ukraine, des enlèvements d'élèves par des groupes islamistes en Afrique, des combats dans la bande de Gaza, des manifestations en Thaïlande et de la crise climatique.

Une main floue et l'envers du décor

En juin 2021, le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine se rencontrent à Genève. Ils sont assis dans la bibliothèque de la Villa La Grange et prennent brièvement la pose. Denis Balibouse, photographe de l'agence reuters qui couvre l'événement, opte pour un plan large, incluant le décor.

Lorsque la sécurité demande aux photographes de partir, il voit cette main s'approcher et décide de rester quelques secondes de plus pour l'inclure dans ses photos. Le résultat, avec cette main floue au premier plan, dévoile un peu de l'envers du décor, et lui vaut d'être désigné photographe de l'année.

Approches diverses

Les différentes catégories retenues permettent de rendre compte de la diversité du travail de photographe de presse. Un sujet montre des chercheurs d'insectes sur un haut plateau des Grisons, un autre un reflet du conseiller fédéral Alain Berset dans un verre d'eau ou encore une enquête sur le monde culturel pendant le Covid.

Dans le concours international, la Canadienne Amber Bracken est la photographe de l'année pour ses images troublantes de robes rouges-orangées accrochées à des croix sur le site de l'ancien pensionnat pour autochtones de Kamloops, au Canada.

Ce travail fait référence à une page sombre de l'histoire canadienne. Il commémore la mémoire des enfants autochtones, retirés à leurs familles et victimes de sévices dans des pensionnats. En 2021, les restes de 215 enfants ont été retrouvés enterrés sur le site du pensionnat de Kamloops, en Colombie-Britannique.

Nouveau format

Cette année, le World Press Photo a changé de format, pour ne pas donner une place démesurée aux points de vue occidentaux. Désormais, le concours est subdivisé en six régions: Afrique, Asie, Europe, Amérique du Nord et centrale, Amérique du sud et Asie du sud-est/Océanie. Chacune a son propre jury chargé de désigner les lauréats, qui sont ensuite évalués par un comité international.

/ATS