Littérature: Nietzsche se dévoile comme pianiste
Le philosophe allemand était aussi pianiste et passionné par la musique. Ami de Wagner, il l’a ensuite détesté. Tout ceci est raconté dans le nouveau livre de l’écrivain Frédéric Pajak.
Avec «Nietzsche au piano» aux éditions Noir sur blanc, Frédéric Pajak revient sur la vie du philosophe, en se concentrant sur sa passion musicale. Écrire sur Nietzsche était évident pour l’auteur, «frappé par son nom imprononçable, mais donne envie de lire». Surnommé «le petit pasteur» et mis de côté durant son enfance, le futur philosophe s’est dirigé très vite vers la musique et le piano en particulier. Au point d’apprendre «rigoureusement l’écriture musicale».
«Il a un rapport très curieux à son corps, car il était très malade. Et il considérait la musique comme un moyen de guérir, raconte l’auteur. La musique est là pour le sauver. À l’inverse, ses écrits deviennent de plus en plus violent, de plus en plus polémique.»
Avec Wagner, l’amour, puis la haine
À 24 ans, Nietzsche rencontre Richard Wagner. Une amitié va se nouer : «Il est sous le charme, il est ensorcelé, l’appele le vieux sorcier, il va l’admirer. Une complicité intellectuelle va naître. Or, Wagner ne va pas l’aider et détester de la musique son ami, au point de le blesser profondément. Nietzsche, au fond, n’aime pas non plus la musique de Wagner, détaille Frédéric Pajak. La haine va prendre le dessus, au point que Nietzsche n’a jamais assez de mots pour déclarer son désamour vis-à-vis de Wagner.»
La fin de la vie du philosophe sera tragique, avec une paralysie durant dix ans, mais aussi la folie qui va l’envahir. «Après son passage à l’asile, il est incapable de tenir un livre, mais peut jouer des morceaux de Beethoven et se souvenir des notes». Avec «Nietzsche au piano» aux éditions Noir sur blanc, est à retrouver en librairie.