Lituanie: un Géorgien condamné pour le vol de livres russes rares
L'homme a été condamné pour le vol de publications du XIXe siècle "d'une grande valeur culturelle et historique" (image d'illustration).
Photo: KEYSTONE/AP/Alexander ZemlianichenkoUn tribunal lituanien a condamné lundi un ressortissant géorgien pour le vol d'éditions rares de classiques de la littérature russe. Il l'a accusé d'appartenir à un groupe responsable d'une série de méfaits similaires dans plusieurs pays européens, dont la Suisse.
Mikheïl Zamtaradze s'est vu infliger une peine de trois ans et quatre mois de prison 'pour avoir volé, en bande organisée, des publications du XIXe siècle estimées à 606'000 euros, d'une grande valeur culturelle et historique', a déclaré le juge Mindaugas Razanskas aux journalistes, au tribunal de district de Vilnius.
Le Géorgien, arrêté en Belgique en 2023 et transféré en Lituanie plus tard la même année, doit maintenant être emmené en France, où il est accusé de vols similaires. Il a reconnu avoir dérobé 17 livres, dont des oeuvres d'Alexandre Pouchkine et de Nicolas Gogol, à la bibliothèque de l'université de la capitale lituanienne en mai 2023.
Au cours d'une audience en avril, Mikheïl Zamtaradze avait raconté que ces vols de livres avaient été commandités par un employé russe d'une maison de vente aux enchères moscovite, selon les médias lituaniens. Il a affirmé que ce dernier lui avait également fourni des faux pour remplacer les ouvrages subtilisés à Vilnius.
En Suisse aussi
Le Géorgien a dit avoir fait sortir les livres en contrebande via le Bélarus et avoir reçu 30'000 euros en cryptomonnaie. Cet homme faisait partie d'un groupe opérant en Lituanie, en Pologne, en France, en Suisse et en Géorgie, selon les procureurs lituaniens.
Les autorités ont arrêté deux autres ressortissants géorgiens mais ils sont jugés séparément.
L'agence de l'Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale a coordonné en novembre 2023 les actions en justice entreprises en Europe après des vols similaires dans des bibliothèques en France, en Allemagne, en Pologne, en Lettonie, en Estonie et en Suisse.
Au moins une partie des ouvrages dérobés aurait par la suite été vendue aux enchères en Russie.
/ATS