Culture

Monteverdi dépoussiéré à Carouge

09.08.2023 15h15 Céline Argento

monteverdi

Danseuses sur un fil, et airs de Monteverdi, le tout dans un bâtiment industriel à Carouge. Le spectacle «Les Divins Caprices» sera joué dès vendredi dans le bâtiment Arcoop. Une mise en scène décapante, loin de l'image parfois poussiéreuse du compositeur du 17e. 

Entre ciel et terre, deux danseuses au bout d’un fil répètent ce mardi, «Les Divins Caprices», avec les chanteurs et musiciens de l’ensemble Chiome d’Oro. Un spectacle reprenant Claudio Monteverdi, compositeur du 17e siècle. Capucine Keller est co-fondatrice de l'ensemble: «Nous voulions montrer que la musique baroque est accessible à tous, et bien loin de l'image poussiéreuse que l'on peut s'en faire».

Monteverdi a été le premier à utiliser les émotions pour sa musique: «Il a osé beaucoup de nouvelles choses pour l'époque» rappelle Pierre-Louis Rétat, directeur de l'ensemble. Le spectacle tourne autour du rapport des dieux aux hommes et de manière plus contemporaine, de la responsabilité des actes et de la manière dont les hommes apprennent de leurs erreurs...ou non !» sourit Capucine Keller. 

«Serrer les fesses»

Le spectacle est loin des codes habituels du genre, avec de la danse chorégraphiée en suspension, grâce à la compagnie À fleur d'airs. Le lieu aussi est atypique, dans le bâtiment industriel Arcoop à Carouge: «Ce bâtiment est très haut pour la danse et l'acoustique est incroyable pour les musiciens. De plus, le côté industriel sort le baroque du cadre habituel des concerts et c'est ce que l'on recherche» précise Capucine Keller. 

Il faut toutefois pour les chanteurs, s’approprier ce terrain, un peu différent. François Nicolas Geslot est ténor: «Moi j'ai le vertige donc je serre les fesses quand je chante ! Je me dis que cela ira avec la nuit tombée et les lumières». 

Le spectacle est joué vendredi 11, samedi 12 et dimanche 13 dnas le bâtiment Arcoop à Carouge.