Culture

Pablo Mira: «La bouffe des années 90, je ne la regrette pas du tout»

24.11.2023 17h04 Rédaction

L’humoriste et chroniqueur français présente son nouveau spectacle baptisé «Passé simple». Une plongée dans les années 90, où il interroge l’évolution de notre société ces dernières années, sans quitter son ton piquant et satirique.

«La satire, c’est la ligne directrice que j’ai, explique Pablo Mira. Ce n’est pas un humour autobiographique. Au contraire, on aime parler du monde qui nous entoure et on essaye de le regarder avec un regard critique et un peu moqueur.» Révélé avec la création du Gorafi, présent à la radio et à la télévision en France, l’humoriste fait aussi de la scène. Après «Pablo Mira dit des choses contre de l’argent», il revient sur scène avec «Passé simple». Le spectacle nous replonge dans les années 90. La première partie revient sur la pop culture de la décennie, puis l’humoriste explore l’aspect sociétal, en comparaison avec aujourd’hui. Enfin, il conclut le spectacle sur sa vision de ces années-là.

«Sur scène, le challenge vient du jeu, il faut être frais à chaque représentation, alors que le texte ne change pas»

La recette est simple, il faut s’attendre à: «De la nostalgie, à de la facétie, à de la taquinerie, à un peu de cynisme, et quelques postillons si je parle un peu fort ce soir-là.» Il ne faut pas s’attendre à un éloge total de cette époque. S’il se dit nostalgique de certaines choses des années nonante, d’autres choses ont bien fait de changer: «Je parle à un moment de la bouffe qui était très chimique. Les bonbons, comme les boules de Mammouth, ça a formé des trous dans mon système digestif, que j’essaye de colmater aujourd’hui avec des prothèses et des plaques. Et ça je ne le regrette pas du tout, c’est tellement mieux aujourd’hui», dit-il sur le ton de la plaisanterie. Son spectacle ayant été déjà joué plusieurs fois à Lausanne, Pablo Mira dit essayer de parler, à Genève, aux personnes «qui peuvent s’identifier dans cette thématique».

Sur scène, Pablo Mira trouve son plaisir dans le jeu: «Le texte est là, mais une même blague, on peut vraiment la jouer de 10’000 façons différentes et le vrai challenge, c’est de trouver le jeu optimal pour qu’elle soit la plus efficace possible.» En parallèle de la scène, l’humoriste continue ses chroniques dans Quotidien. Un exercice bien différent: «Ce que je fais dans Quotidien, c’est des vannes sur l’actu, alors que dans mon spectacle, il y a une thématique qui n’est pas d’actualité. En télé, le challenge est d’écrire des blagues drôles tous les jours, alors que sur scène, le challenge vient du jeu, il faut être frais à chaque représentation, alors que le texte ne change pas.» De son aveu, c’est la scène qu’il préfère, car «la sensation est dingue». Son spectacle est à voir le 18 janvier prochain au Théâtre du Léman.