Culture

«Passé simple» fête sa première décennie

10.12.2024 18h36 Martin Esposito

Lancé le 10 décembre 2014, ce magazine historique romand compte aujourd’hui plus de 4'000 abonnés. Un ovni médiatique, qui veut raconter «une histoire plus plaisante».

Il y a dix ans jour pour jour, le Vaudois Justin Favrod lançait Passé simple, une revue mensuelle sur l’histoire et l’archéologie romande. Sa cible, le grand public. Le premier numéro, publié en janvier 2015, revenait sur la fusillade du 9 novembre 1932.

Une décennie plus tard, 101 numéros ont été publiés, vendus à un demi-million d’exemplaires. Clé de ce succès, des sujets romands, traités de manière vulgarisée. «On raconte plutôt que l’on démontre. Quand on raconte l’histoire comme ça, les gens sont preneurs, explique Justin Favrod. On est le résultat de l’histoire.»

Des abonnés indispensables

Le mensuel compte plus de 4'000 abonnés, répartis sur toute la Suisse romande. Chose rare, ils représentent 95% des revenus du magazine. Mais la survie de la revue reste un combat quotidien. Face à la hausse des coûts, une édition a été supprimée cette année. La quête de nouveaux abonnés est indispensable. «Un numéro coûte entre 40'000 et 50'000 francs par mois, glisse Christelle Mercier. Il faut aller chercher un nouvel abonné chaque jour pour maintenir le niveau.»

Pour ses dix ans, Passé simple va s’offrir prochainement un nouveau site internet, financé avec l’aide d’une fondation. Mais que les lecteurs se rassurent, le format papier est loin de vivre ses dernières heures. Clin d’œil de l’histoire, le dernier numéro revient à Genève et s’intéresse ce mois-ci au passé royal de la ville du bout du lac.