Culture

Pour Lucas Chiche, «chaque morceau raconte une histoire»

14.11.2024 18h14 Lucie Hainaut

Lucas Chiche Lucas Chiche

Il n’a que 13 ans mais il s’est déjà produit au Victoria Hall, au Carnegie Hall à New York ou encore au Tchaikovsky Hall de Moscou, en plus d’avoir atteint la finale de l’émission Prodiges sur France 2. Lucas Chiche jouera au Théâtre du Léman le samedi 30 novembre.

Un concert, c’est beaucoup de préparation: Beethoven, Chopin, Schubert ou encore Gluck, Lucas Chiche a choisi parmi ses compositeurs préférés pour son récital au Théâtre du Léman: «J’adore chacun de ces compositeurs parce qu’ils sont tous différents. J’ai choisi ce programme parce qu’au début c’est très mélancolique et à la fin très pathétique, j’aime beaucoup cette progression» raconte le jeune pianiste.

«Chaque morceau raconte une histoire»

À 13 ans seulement, Lucas a déjà 9 ans de pratique dans les doigts. Il découvre le piano à 4 ans. Depuis il se passionne pour la vie des compositeurs, mais aussi les histoires racontées par les morceaux qu’il interprète, comme la sonate numéro 17 de Beethoven: «C’est deux personnes qui parlent, c’est comme un dialogue. Chaque morceau raconte une histoire pour moi» s’enthousiasme-t-il.

La musique représente pour lui une véritable passion, mais aussi une discipline de vie: «Je dois travailler chaque jour au moins trois ou quatre heures. Les week-ends j’essaie de pratiquer un peu plus. Je dois entraîner ma technique, les exercices, je dois apprendre de nouveaux morceaux… C’est beaucoup de travail mais j’adore ça» conclut-il.

Des progrès fulgurants

Trois à quatre heures de pratique par jour, et deux cours par semaine: Lucas est élève au Conservatoire de Musique de Genève. Pour son professeur de piano, le jeune interprète a déjà l’étoffe d’un grand: «Il fait des progrès fulgurants. Ça donne l’impression qu’on travaille déjà depuis dix ans, avec une approche presque professionnelle dont Lucas fait preuve en si peu de temps» se réjouit Mladen Tcholitch, professeur et doyen des classes de claviers au Conservatoire de Musique de Genève.

À l’aise sur scène

Il faut plusieurs qualités pour envisager une carrière de musicien, selon le professeur: «Humainement il faut être généreux. Il faut vouloir partager la musique avec le public, l’amour, la passion, la détermination, il faut avoir de la chance, aussi. Mais ce qui est particulier pour Lucas c’est qu’il est tellement à l’aise sur scène» s’enthousiasme l’enseignant.

Et effectivement, Lucas adore être sur scène: «Ça me manque, j’ai trop hâte de mon concert, monter sur scène et pouvoir transmettre mes émotions aux autres» sourit-il.

Ce soir-là comme souvent, Lucas travaille ses morceaux sous l’oreille attentive d’Ophélia, le carlin de la famille. Avant de se produire devant son public au Théâtre du Léman, le samedi 30 novembre.