Culture

Réforme au Grand Théâtre: des collaborateurs en grève

29.02.2024 18h50 Rédaction avec ATS

Environ 150 collaborateurs du Grand Théâtre de Genève se sont mis en grève jeudi. Ils ont protesté contre le projet de la Ville de Genève de transférer son personnel à la Fondation du Grand Théâtre.

Soutenu par les syndicats SSP/VPOD, SIT et Syndicat suisse romand du spectacle, le piquet a été installé dès 07h00 ce matin. Le conflit porte sur le projet du conseiller administratif en charge de la culture Sami Kanaan qui vise à harmoniser deux régimes distincts au sein de l’institution. La réforme prévoit que quelque 190 employés actuellement au bénéfice du statut de personnel de la Ville rejoignent la Fondation du Grand Théâtre (FTFG).

Le texte placera l'entier du personnel de l'institution sous la houlette du FTFG. Elle doit être votée en urgence la semaine prochaine par le Conseil municipal. S'ils ne sont pas contre une harmonisation, les grévistes veulent en connaître les conditions. Ils demandent que l'examen de ces statuts par le Conseil municipal soit suspendu ou que les articles concernant le statut du personnel en soient retirés. «Avant qu’il y ait un employeur unique, nous voulons savoir comment on va payer cette fusion de plusieurs statuts», scande Corinne Beguelin, secrétaire syndicale SSP. Elle dit ne pas croire à l’harmonisation «par le haut» promise par Sami Kannan.

Des négociations au point mort

Pour la conseillère municipale en Ville de Genève Joëlle Bertossa (PS), les négociations sont dans une impasse car les syndicats s’opposaient au principe de la réforme des statuts. «On parle de statuts qui datent de 1964, c’est très courageux de la part du magistrat de faire ça avant son départ et le groupe socialiste sera attentif à ce que personne ne sera péjoré», rétorque-t-elle.

Le canton a conditionné son aide supplémentaire d’un million de francs à la réforme des statuts. De son côté, l’élue se défend «de ne pas vouloir aider ou soutenir l’institution». En attendant, Joëlle Bertossa appelle au dialogue avec les syndicats: «On n’est pas pour le statu quo, on est pour le changement de statut». Le Conseil administratif doit voter la réforme la semaine prochaine.