Culture

Sion sous les étoiles, une belle histoire qui dure

26.06.2025 12h15 Rédaction

sion

Du 15 au 19 juillet, le festival Sion sous les étoiles célèbre sa 10ᵉ édition. Son fondateur, Michael Drieberg, revient sur le chemin parcouru, les défis actuels, et l’esprit unique de cet événement musical devenu incontournable.

«C’est une belle histoire !» Voilà comment Michael Drieberg, sourire aux lèvres, résume Sion sous les étoiles. En dix ans, le festival valaisan est passé de 7’000 spectateurs à plus de 60’000 personnes. Une progression fulgurante que le producteur savoure, sans perdre de vue les obstacles.

Cet été, la 10ᵉ édition alignera des noms prestigieux, à commencer par les Beach Boys. «Ils seront complets», précise Michael Drieberg, tout en rappelant que Brian Wilson, cofondateur du groupe, n’était plus sur scène depuis longtemps. D’autres têtes d’affiche comme Maître Gims affichent déjà complet le mercredi soir.

Si le festival tire son épingle du jeu face à des mastodontes comme le Paléo, c’est en partie grâce à son format: une seule scène, visible depuis tous les coins du site. «Il y a une sorte de tranquillité, une quiétude qui se ressent», souligne le fondateur.

L'exception parmi la dure réalité des festivals

Mais monter un tel événement chaque année reste un défi. «J’ai l’impression qu’au contraire, chaque année, c’est un peu plus compliqué», confie-t-il. Entre météo incertaine et hausse des coûts, l’organisation se professionnalise de plus en plus. « Ce n’est plus un métier où on peut s’improviser. »

Michael Drieberg observe aussi l’évolution du marché. « Les grandes stars internationales comme Pink Floyd ou U2 ne viendront plus en Suisse romande, c’est trop cher. » Heureusement, le public francophone reste fidèle: « Pagny, Gims remplissent plusieurs fois l’Arena. »

Lui-même continue d’arpenter les salles de concert en Suisse ou ailleurs : « Je viens de Zurich, j’ai vu Imagine Dragons, et hier j’étais à Ibiza pour une nouvelle boîte. » Une curiosité intacte, et l’envie d’innover, notamment avec des soirées électro au festival.

Alors que Sion sous les étoiles s’apprête à souffler ses dix bougies, Michael Drieberg reste fidèle à sa passion : « Il y a une imagination folle dans ce métier. On est chaque fois nous-mêmes surpris avant de surprendre le public. »