Culture

Tristan et Isolde au Grand-Théâtre : la critique de Guy Cherqui

16.09.2024 20h16 Rédaction

L'œuvre majeure de Richard Wagner ouvre la saison lyrique au Grand Théâtre de Genève. La première s’est tenue dimanche soir.

C’est un chef-d'oeuvre de Richard Wagner, une aventure mystique, un monument de l’opéra «et pas seulement, de la musique aussi», commente Guy Cherqui, critique pour le magazine wanderersite.com. «C’est un des plus grands opéras», ajoute-t-il. Le Grand Théâtre ouvre sa saison sur cette œuvre. Pour l’anecdote, l’institution l’a proposée une dizaine de fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, tous les dix ans jusqu'aux années 80, puis tous les vingt ans depuis. «Pour le public qui ne connaît pas l’œuvre ou s’intéresse à l’opéra, il faut absolument aller au Grand Théâtre».

L’intrigue, en trois actes, se dénoue mal, avec alerte spoilers, la mort des deux protagonistes. Entre amour et mort, l’œuvre a une profondeur «au-delà de l’anecdotique». 

L'Orchestre de Suisse romande, "extraordinaire"

La mise en scène, signée Michael Thalheimer, est minimaliste. «Elle insiste sur… pas grand-chose, glisse Guy Cherqui. C’est presque une mise en espace, on pourrait mettre l’orchestre sur scène quasiment. Il y a peu de direction d’acteurs. Tailheimer ne veut pas distraire les spectateurs, mais il y a quelque chose qui ne fonctionne pas.»

Quant aux voix, le critique loue la performance d’Elisabet Strid (Isolde), mais pointe le phrasé et l’expressivité, «problématiques» de Gwyn Hughes Jones (Tristan). La performance de l’OSR est, elle, totalement saluée par Guy Cherqui, qui parle «d’une représentation extraordinaire.» Tristan et Isolde est à voir jusqu’au 27 septembre au Grand Théâtre.