Un Nabucco entraînant pour clore la saison lyrique
La saison lyrique du Grand Théâtre de Genève se termine en apothéose avec Nabucco de Giuseppe Verdi. L'œuvre s'est jouée dimanche devant un public nourri et enthousiaste. Reflets de première avec notre critique Guy Cherqui.
Une salle pleine et un public conquis pour la première de Nabucco de Giuseppe Verdi au Grand Théâtre de Genève. Tout sauf un hasard pour l'éminent critique du WandererSite Guy Cherqui: «C'était une soirée splendide parce qu’il y avait tout. De l’émotion, de la qualité et un spectacle inhabituel», décrypte-t-il.
«Le chœur était absolument exceptionnel» – Guy Cherqui
La direction musicale d'Antonino Fogliani de l’Orchestre de la Suisse Romande est encensée. Notre critique Guy Cherqui souligne l'habileté avec laquelle le directeur musical a réussi à rendre cette musique beaucoup plus «subtile» tout en gardant «l'énergie» qu'elle revêt.
Dans un opéra comme celui-ci, le rôle du chœur s'avère «essentiel», analyse Guy Cherqui. Il ne tarit pas d'éloges à la mise en scène imaginée par Christiane Jatahy qui a donné un rôle de premier plan au cœur pour un résultat «absolument exceptionnel», selon Guy Cherqui.
Avec des belles surprises et une distribution des rôles réussie, Le critique du WandererSite détaille la résonance politique de Nabucco. «C'est un chœur qui scandait l'entrée de Jean-Marie Le Pen au Front National et qui est considéré comme le second hymne national en Italie», indique-t-il avant d'ajouter qu'il ne «faut jamais oublié que ces opéras que l'on croit toujours comme des opéras de distraction sont des opéras qui ont un sens politique profond»
Nabucco de Verdi est à voir au Grand Théâtre de Genève jusqu'au 29 juin avant d'entamer la prochaine saison lyrique, toujours sur du Verdi avec Don Carlos.