Un accord sur les biens culturels va être signé en Côte d'Ivoire
La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider rencontrera le président ivoirien Alassane Ouattara ainsi que les ministres de la culture et de la santé Françoise Remarck et Pierre N'Gou Dimba au cours de sa visite prévue lundi et mardi.
Photo: KEYSTONE/ANTHONY ANEXLa Suisse veut avancer sur les oeuvres liées au colonialisme. La ministre de la culture Elisabeth Baume-Schneider se rend lundi en Côte d'Ivoire pour signer un accord sur les biens culturels, le premier de ce type conclu avec un pays de la région subsaharienne.
L'accord règle notamment les modalités de restitution de biens culturels importés illégalement ainsi que les conditions d'importation dans les deux pays, précise le Département fédéral de l'intérieur (DFI) vendredi dans un communiqué. Cette action s'inscrit dans la volonté du Conseil fédéral de renforcer la coopération avec les Etats africains sur cette question.
L'objectif est de lancer une dynamique dans la région subsaharienne, où il y a beaucoup de trafic illicite et où il n'y a pas encore de convention ou d'accord, a indiqué à Keystone-ATS le co-responsable de la communication du DFI Christian Favre. La Côte d'Ivoire, pays avec lequel la Suisse a de bonnes relations bilatérales et où les structures fonctionnent très bien, est un bon point de départ, a-t-il ajouté.
Le Bénin et le Nigéria ont été cités comme des zones particulièrement concernées, mais avec lesquelles la signature d'un accord est plus compliquée pour plusieurs raisons, selon M. Favre. Une recherche lancée en 2021 avait montré qu'une petite centaine d'objets béninois exposés dans les musées suisses provenaient d'un pillage.
En ce qui concerne les oeuvres ivoiriennes, il n'y en a sûrement pas des centaines dans les musées helvétiques, a indiqué M. Favre. Aucune information sur le nombre total d'oeuvres liées au colonialisme présentes en Suisse n'a été donnée.
Le Parlement a validé en mars la mise en place d'une commission pour gérer le patrimoine au passé problématique. Ce point figure dans le message culture 2025-2028.
/ATS