Culture

Un souffle de jazz et de classique au BFM avec Thomas Enhco

02.06.2025 18h12 Rédaction

Mardi 3 juin, le pianiste rejoint l’Orchestre de Chambre de Genève pour une soirée unique. Il y jouera sa création, entre jazz, musique classique et improvisation.

Mardi soir, l’Orchestre de Chambre de Genève investit le Bâtiment des Forces Motrices pour un programme éclectique mêlant Maurice Ravel, Segueï Prokofiev, Arturo Márquez et la création du pianiste et compositeur français Thomas Enhco. Ce dernier interprétera ses Sept Visions pour piano et orchestre, une œuvre hybride inspirée par le souffle de la vie et l’urgence du monde contemporain.

«C’est une pièce de 15 minutes, en sept courts mouvements, comme un mini-concerto où le piano dialogue tantôt comme soliste, tantôt intégré à l’orchestre», confie le pianiste. Écrite pendant la pandémie, la composition est traversée par le thème de la respiration, entre méditation, inquiétude et espoir. «Le point de départ, ce sont les instruments à vent, une manière de rendre hommage à ce souffle vital», explique-t-il.

«Les états d’âme d’une époque troublée»

Musicien de jazz de formation devenu compositeur classique, Thomas Enhco insuffle groove et improvisation dans sa partition. Une grande partie du morceau est d’ailleurs jouée sans partition figée. «Il y a de l’humour, du mystère, de la tendresse et une vraie liberté de jeu. Ce sont sept tableaux qui s’enchaînent comme les états d’âme d’une époque troublée.»

Présentée en février en Allemagne, l’œuvre a conquis le public. «Les gens sont curieux, ils viennent sans référence. Mais ils ressortent enthousiastes, souvent en me demandant où trouver l’enregistrement», sourit le pianiste. Pour l’heure, seul le concert permet de l’entendre.

Parallèlement, Thomas Enhco présente cette semaine en avant-première à Genève son nouvel album Mozart Paradox, disponible officiellement dès le 6 juin. Un projet dans lequel il improvise librement sur des thèmes du compositeur autrichien. «Mozart était un immense improvisateur. Je voulais retrouver cette fraîcheur originelle, ces paradoxes entre légèreté et gravité.» Il jouera ce répertoire le 11 juin au Temple de la Madeleine dans le cadre du Festival Les Athénéennes, en solo piano cette fois.