Une centaine de personnes contre le concert de Rammstein à Berne
Issus des cercles de la Jeunesse socialiste, de Campax et du collectif féministe de Berne, les manifestants se sont opposés à la violence sexualisée par des chorégraphies et des banderoles.
Photo: KEYSTONE/ANTHONY ANEXUne centaine de personnes ont manifesté samedi après-midi près du stade du Wankdorf à Berne contre les deux concerts du groupe allemand Rammstein. La police a tenu le groupe à l'écart des spectateurs qui attendaient devant le stade.
Les manifestants ont exigé sur des banderoles 'Pas de scène pour les agresseurs'. Issus des cercles de la Jeunesse socialiste, de Campax et du collectif féministe de Berne, ils se sont opposés par des chorégraphies à la 'violence sexualisée', a observé un reporter de l'agence de presse Keystone-ATS sur place.
Des provocations mineures ont eu lieu entre manifestants et spectateurs du concert : certains manifestants ont fait un doigt d'honneur à ceux qui attendaient, et des cris tels que 'Till, dégage, mec' ont retenti.
Les spectateurs du concert se sont montrés calmes, voire indifférents. Certains ont pris des selfies avec les manifestants derrière le cordon de sécurité de la police.
Demande d'annulation
Avant les deux concerts de samedi et dimanche à Berne, les Jeunes socialistes suisses avaient demandé à l'organisateur d'annuler le concert. Et ils ont lancé une pétition derrière laquelle se trouvent également les Femmes socialistes, l'organisation féministe pour la paix cfd et l'organisation non gouvernementale contre les violences faites aux femmes Brava.
L'organisateur, Gadget abc, a pour sa part relevé que jusqu'ici ni le groupe ni aucun de ses membres n'avaient été reconnus coupables d'actes répréhensibles. Dans ce contexte, il n'y a selon lui pas de base juridique pour annuler un concert.
L'intéressé nie
Till Lindemann, le chanteur de Rammstein, est confronté à des accusations de violences sexuelles. Il a fait démentir toutes ces accusations par un cabinet d'avocats.
Selon les accusations, des femmes sélectionnées auraient été placées au premier rang - 'Row Zero' - puis droguées avec des 'gouttes K.O.' ou de l'alcool et abusées sexuellement lors de la fête qui suit les concerts. Il n'y a pas de Row Zero dans les concerts bernois et une offre de prise en charge est prévue.
/ATS