Une collection retrace les débuts de la photographie à Genève
La Ville a acquis le Fond Crispini. Avec plus de 3'000 photos allant de la fin du XIX au début du XXe, c’est une toute collection «archéologique» qui est désormais accessible.
En novembre dernier, le Conseil municipal de la Ville de Genève votait à l’unanimité l’acquisition -financée par un mécène- du Fond Crispini. Cette collection, constituée depuis les années 80 par le photographe du même nom, répertorie des productions genevoises lors de l’apparition de la photographie.
On y retrouve notamment les tout premiers clichés en couleur. «Ce sont des autochromes. Ce sont des plaques de verre avec des amidons colorés qui vont capter la lumière, un peu comme des pixels», s’ectasie Éloi Comtesse, conservateur au Centre iconographique. Cette technique, développée par les frères Lumière, sera abandonnée en 1930. Mais elle aura permis aux Genevois «de découvrir leur ville en couleur».
Le fond comprend 2'929 clichés, comme des panoramas du Genevois Auguste Garcin. Mais aussi du matériel de l’époque, comme des catalogues. «Le grand intérêt de cette collection, c’est d’avoir une vision sur la manière dont les images étaient fabriquées, comment cela se passait dans l’atelier. Il y a presque une démarche archéologique», suggère le conservateur.
Toutes ces archives seront accessibles prochainement sur internet. À l’avenir, elles pourraient être exposées, voire servir pour des recherches scientifiques.