Économie

L'économie genevoise fléchit sans rompre

21.06.2022 16h06

L'économie genevoise fléchit sans rompre

Les responsables de la BCGE ne croient pas à un choc immobilier (photo d'illustration).

Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Les réactions drastiques des banques centrales face aux incertitudes, à l'inflation et à l'envolée des matières premières, ont surpris les spécialistes de la Banque cantonale de Genève (BCGE). Malgré cela, la santé financière des entreprises comme des particuliers demeure solide avec une possible sauvegarde d'un taux de croissance modéré.

'Si l'inflation est attendue pour 2022 à 2,7% en Suisse, celle-ci devrait toutefois se tasser en 2023, à la condition que les effets de transmission aux prix indigènes ne s'enclenchent pas,' a expliqué mardi en conférence de presse Valérie Lemaigre, économiste en chef au sein de la BCGE.

'Après une phase d'accélération de la croissance se justifiant par la reprise après l'épidémie, une phase de décélération s'installe.' En revanche, l'économiste explique qu'inflation n'est pas récession. 'La solidité financière et la compétitivité des entreprises demeurent, de même que l'épargne des particuliers.'

La Banque cantonale de Genève se montre prudente au sujet de l'immobilier. 'La hausse rapide des taux hypothécaires traduit la nervosité des marchés financiers face aux annonces des banques centrales,' relève Urs Ziegler, membre de la direction générale et chef de la division gestion d'actifs de la BCGE.

Un choc immobilier ne serait pas à craindre selon les représentants de la BCGE. Néanmoins, 'la hausse des taux devrait avoir un effet en termes d'arbitrage entre l'immobilier comme bien de rendement et les actifs à revenu fixe, et non comme un frein à l'accès à la propriété.'

/ATS