Antonio Gambardella: «Les succès que je préfère, ce sont les succès de demain»

La Fongit, incubateur incontournable pour start-up  et acteur important du soutien à l’innovation genevoise fête ses trente ans. Son directeur, Antonio Gambardella est notre invité.

«En trente ans, nous avons créé 1’300 emplois. C’est quelque chose qui continue et même s’accélère», se réjouit Antonio Gambardella, directeur de la Fondation Genevoise pour l'Innovation Technologique (Fongit). Créé en 1991 par l’entrepreneur Jean-Pierre Etter, elle accompagne les créations d’entreprises, en collaboration avec l’État genevois. «Pour chaque franc d’argent public investi, un franc vingt revient via les recettes fiscales. Mais notre mission, c’est de créer de la valeur économique et sociale, grâce à la création d’emplois. C’est une évidence qu’il faut soutenir l’innovation.»

Genève sur la carte des investisseurs

Aujourd’hui, les entreprises ont des besoins financiers forts. Or, pour attirer les investisseurs, «la fondation a cette capacité à transformer un projet en une véritable société, avec tout ce qui va avec. Des choses comme l’administratif sont des choses que les entrepreneurs technologiques ne veulent et ne peuvent pas faire.» Sur ces trois décennies, deux exemples sont à retenir. Selexis, née en 2001, emploi aujourd’hui 250 personnes. Protonmail, conçue au Cern, compte plus de 500 salariés dans le monde. «La Suisse et l’Arc lémanique figurent aujourd’hui sur la carte des investisseurs et commencent à attirer l’attention sur des domaines à la pointe.»