Genève

Les opposants au PLQ Bourgogne montent aux créneaux

13.02.2023 14h49

Les opposants au PLQ Bourgogne montent aux créneaux

Le projet Bourgogne devrait remplacer une zone de villas par des immeubles pouvant atteindre 6 étages (archives).

Photo: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI

A Genève, le comité référendaire qui s'oppose au plan localisé de quartier (PLQ) Bourgogne a présenté lundi ses arguments dans la perspective de la votation municipale du 12 mars. Les opposants au projet, parmi lesquels on trouve plusieurs associations d'habitants, déplorent la disparition d'un poumon de verdure et une surdensification du secteur.

Situé dans le quartier des Charmilles, le PLQ, qui est soutenu par un large front politique, permettra de loger un millier de personnes dans quinze immeubles. L'aménagement d'un parc de 10'000 m2 est également prévu. Sur le terrain convoité se trouvent actuellement des villas et des petits bâtiments. On y compte 140 habitants.

Pour les adversaires du PLQ, le projet fera disparaître un poumon de verdure précieux dans un endroit déjà extrêmement densifié. Ils dénoncent un chantier qui va conduire à l'abattage de centaines d'arbres et d'arbustes. Ils affirment également que la biodiversité ne sortira pas gagnante de l'opération.

Genève est la ville la plus dense de Suisse, ont rappelé les représentants du comité référendaire 'NON au PLQ Bourgogne'. Les immeubles de 6 étages envisagés dans le quartier sont bien trop hauts à leurs yeux. Quant au parc, il se trouvera en hiver à l'ombre des bâtiments et se transformera en un 'couloir inhospitalier'.

Pour les opposants au PLQ, le périmètre de la Bourgogne devrait rester une zone à faible densité. Il en va, selon eux, du vivre-ensemble dans le quartier. Ils proposent notamment de réduire la taille des immeubles, les limitant à quatre étages, soit une hauteur maximale de 16 mètres.

Le comité référendaire dit ne pas comprendre la politique menée par les autorités et dénonce le discours 'incohérent' qu'elles tiennent. Elles encouragent ainsi de nouvelles constructions et la bétonisation d'un espace vert arborisé, alors que la lutte contre le réchauffement climatique figure tout en haut de leur agenda.

/ATS