Économie

Allemagne: les entrepreneurs gardent le moral

24.04.2023 12h01

Allemagne: les entrepreneurs gardent le moral

Le gouvernement table sur une légère croissance du PIB en 2023. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

Photo: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Les entrepreneurs allemands gardent le moral, avec un indice de confiance augmentant légèrement en avril, grâce à l'apaisement de la crise énergétique et des pénuries, même si la dynamique reste fragile, selon le baromètre IFO publié lundi.

L'indicateur, réalisé via un sondage mensuel auprès de 9000 entreprises allemandes, progresse de 0,4 point à 93,6 points, sa septième augmentation mensuelle consécutive.

'Les inquiétudes des entreprises allemandes s'atténuent, mais l'économie manque encore de dynamisme', a commenté Clemens Fuest, président de l'institut IFO, cité dans le communiqué.

L'indice de confiance dans les six mois à venir s'améliore, en particulier dans l'industrie, pilier de l'économie, qui se remet lentement de la flambée des prix de l'énergie dans le sillage de la guerre en Ukraine.

Le gouvernement table sur une légère croissance du PIB en 2023.

'Cette reprise de croissance est portée par un rebond de l'activité industrielle, aidé par la réouverture chinoise et un assouplissement des frictions de la chaîne d'approvisionnement', explique Carsten Brzeski, analyste pour ING direct pour qui l'indice Ifo illustre la 'résilience' meilleure que prévue de l'économie allemande.

Toutefois, la composante du baromètre mesurant la perception de la situation actuelle recule de près de trois points.

'L'économie allemande a repris pied pour l'instant, mais il faut se garder d'en attendre trop', prévient Fritzi Köhler-Geib, économiste à la banque KFW.

La montée des taux d'intérêts et 'les pertes de pouvoir d'achat subies par les ménages' devraient continuer d'affaiblir l'économie, argue-t-elle, alors que l'inflation, qui a ralenti à 7,4% en mars, reste très élevée.

'Au-delà du premier trimestre et en particulier du second semestre, l'économie allemande continuera de flirter avec la récession', abonde M. Brzeski.

/ATS