Économie

Axel Springer supprime des postes rendus superflus par l'AI

01.03.2023 09h05

Axel Springer supprime des postes rendus superflus par l'AI

Le patron d'Axel Springer, Mathias Döpfner, a réaffirmé la stratégie du "tout numérique" du groupe berlinois. Cette "transition complète vers le numérique prendra encore quelques années" (archives).

Photo: KEYSTONE/DPA/BERND VON JUTRCZENKA

Le groupe de médias allemand Axel Springer a annoncé mardi des suppressions d'emplois chez le tabloïd Bild et le généraliste Die Welt. Cette mesure est motivée par l'intelligence artificielle susceptible désormais de 'remplacer' les journalistes, selon l'entreprise.

'L'intelligence artificielle va révolutionner le journalisme et l'industrie des médias, en pouvant soutenir - ou remplacer - le journalisme', affirme le patron du groupe, Mathias Döpfner, dans une lettre aux salariés obtenue par l'AFP.

'La création journalistique (avec les reportages, scoops et éditoriaux) devient le coeur' de métier tandis que la 'production' journalistique va devenir un 'sous-produit', poursuit-il.

Ce travail de production est 'de plus en plus (...) automatisé' en raison de l'importance croissante de l'intelligence artificielle, affirme M. Döpfner, cité également dans un communiqué.

Il y aura par conséquent 'une réduction significative des emplois dans les domaines de la production, de la mise en page, de la correction et de l'administration', selon ce courrier. La communication ne mentionne pas de nombre de départs précis. Axel Springer emploie actuellement environ 18'000 personnes dans le monde, dont 3400 journalistes.

Vers le 'tout numérique'

L'objectif du groupe berlinois est 'd'améliorer les bénéfices d'environ 100 millions d'euros au cours des trois prochaines années grâce à une augmentation des ventes et à des économies de coûts'.

La stratégie affirmée ces derniers temps est celle du 'tout numérique', selon M. Döpfner. En 2022, 85% des ventes et plus de 95% des bénéfices provenaient des activités numériques, selon le groupe.

Les contenus imprimés restent toutefois 'rentables et indispensables pour les lecteurs et les annonceurs', faisant que 'la transition complète vers le numérique prendra encore quelques années', reconnait M.Döpfner.

/ATS