Bond du bénéfice net de Julius Bär après six mois
Sur le semestre sous revue, Julius Bär a pu bénéficier de la résilience de son modèle d'affaires, alors que de nombreuses incertitudes ont pesé sur le sentiment des clients et du marché, a commenté son directeur général, Philipp Rickenbacher, cité dans le communiqué.(KEYSTONE/Alessandro Della Bella)
Photo: KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA BELLAJulius Bär a accru sa rentabilité après six mois. Etoffant ses revenus grâce à la hausse des taux d'intérêts, le zurichois a vu son bénéfice net IFRS bondir de 18% sur un an à 531,4 millions de francs. A 7,1 milliards, les afflux nets de fonds ont dépassé les attentes
Le bénéfice net ajusté des effets liés aux acquisitions et désinvestissements s'est inscrit à 541 millions de francs, en hausse de 14%, a indiqué lundi Julius Bär. Les revenus ont quant à eux progressé de 8,8% à 2,03 milliards de francs, à la faveur notamment des hausses de taux d'intérêts, celles-ci ayant plus que compensé le repli des commissions et honoraires induit par une activité client réduite.
Le résultat IFRS avant impôts a crû de 23% à 633 millions de francs. Le rapport coûts-revenus ajusté s'est affiché à 65%, contre 67% un an auparavant. La marge brute est quant à elle ressortie à 93 points de base, contre 81 points de base entre janvier et fin juin 2022.
A fin juin, l'établissement zurichois gérait des avoirs de 441 milliards de francs, en augmentation de 4% au regard de fin décembre 2022, à la faveur notamment d'un afflux net de nouveaux fonds de 7,1 milliards, ces derniers ayant toutefois pâti du repli des financements externes de la clientèle. A fin avril, les capitaux sous gestion atteignaient 429 milliards. L'établissement zurichois avait subi de légères sorties de capitaux à l'issue du premier semestre 2022.
Légèrement mieux qu'attendu
La performance d'ensemble s'est révélée supérieures aux attentes des analystes, seul le résultat net ajusté s'affichant à un niveau inférieur aux anticipations. Sondés par AWP, les experts anticipaient un bénéfice net ajusté moyen de 557 millions de francs, pour des revenus de 1,98 milliard. Les afflux nets de nouveaux capitaux étaient eux attendus à 6,8 milliards et la masse sous gestion à 437 milliards.
Outre les afflux nets d'argent nouveau, lesquels ont accéléré au cours des deux derniers mois de la période sous revue, après un début d'année plutôt laborieux, la hausse des fonds sous gestion illustre aussi l'évolution favorable des marchés d'actions et d'obligation. Une progression toutefois partiellement rognée par l'appréciation du franc par rapport au dollar et à l'euro.
De janvier à fin juin, les entrées nets de fonds ont bénéficié de solides apports de la clientèle établie en Suisse, au Royaume-Uni, en Irlande, en Espagne et au Luxembourg. Julius Bär note aussi avoir enregistré une poussée à Hong Kong et en Inde, ainsi qu'en Israël et au Moyen-Orient.
Sur le semestre sous revue, Julius Bär a pu bénéficier de la résilience de son modèle d'affaires du pur gestionnaire de fortune, alors que de nombreuses incertitudes ont pesé sur le sentiment des clients et du marché, a commenté son directeur général, Philipp Rickenbacher, cité dans le communiqué.
/ATS