Concurrence: TikTok désapprouve la décision de l'UE
La Commission européenne a annoncé que cinq géants américains du numérique - Alphabet, Amazon, Apple, Meta et Microsoft - ainsi que le chinois ByteDance, propriétaire de TikTok, seront soumis au règlement sur les marchés numériques. (archives)
Photo: KEYSTONE/AP/FRANCISCO SECOLe réseau social TikTok a dit mercredi être 'fondamentalement en désaccord' avec le choix de la Commission européenne de l'inclure dans la liste des géants de la tech désormais soumis à des règles plus strictes pour favoriser la concurrence.
La Commission européenne a annoncé que cinq géants américains du numérique - Alphabet, Amazon, Apple, Meta et Microsoft - ainsi que le chinois ByteDance, propriétaire de TikTok, seront soumis au règlement sur les marchés numériques (DMA).
'Nous soutenons le but du DMA consistant à créer un environnement plus compétitif, mais sommes fondamentalement en désaccord avec la décision' de la Commission d'inclure TikTok parmi les six géants de la tech concernés par ces nouvelles règles, indique un communiqué de ce réseau social.
Les grands groupes concernés par la législation vont devoir profondément modifier leurs modèles économiques pour permettre une meilleure concurrence dans ce secteur qu'ils dominent largement.
Mais si cet objectif est partagé par TikTok, le réseau social, très apprécié des plus jeunes, juge qu'il ne devrait pas être concerné par ces nouvelles règles. 'TikTok a contribué à permettre un choix plus large dans un domaine largement contrôlé par les premiers arrivés sur le marché', a-t-il expliqué.
TikTok juge donc contre-productif le choix de la Commission européenne de l'inclure dans cette liste des géants de la tech, le réseau social se considérant lui-même comme 'un nouveau compétiteur' dans ce marché qui brasse des dizaines de milliards d'euros.
'Nous sommes extrêmement déçus par le fait qu'aucune étude de marché n'ait été conduite avant cette décision', a encore dit TikTok, se réservant la possibilité d'y répondre sur le terrain légal.
Après des années à courir après les infractions dans des procédures judiciaires interminables, Bruxelles a décidé d'agir plus vite et plus fort.
Le DMA impose aux acteurs les plus puissants un carcan d'obligations et d'interdictions à respecter sous peine d'amendes qui pourront atteindre 20% de leur chiffre d'affaires mondial en cas de récidives.
L'objectif est d'agir avant que les comportements abusifs n'aient déjà détruit la concurrence et engendré un quasi-monopole comme celui de Google dans les moteurs de recherche.
/ATS