Économie

Construction: toujours pas d'accord entre les partenaires sociaux

23.11.2022 01h16

Construction: toujours pas d'accord entre les partenaires sociaux

Syndicats et entrepreneurs espèrent toujours trouver un accord sur la convention nationale de la construction d'ici lundi (image d'illustration).

Photo: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

La huitième ronde de négociations pour le renouvellement de la Convention nationale du secteur principal de la construction n'a pas abouti à une solution, ont annoncé mardi les entrepreneurs. Les partenaires sociaux se retrouveront à nouveau lundi prochain.

La Société suisse des entrepreneurs (SSE) avait proposé aux syndicats une augmentation générale des salaires de 150 francs par mois à partir de 2023, soit une hausse de 3,3% pour les revenus plus faibles. Elle proposait aussi d'augmenter le salaire minimal de 60 francs, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Cette offre comprenait également 'des modifications permettant une première modernisation du temps de travail', le modèle souhaité par les entrepreneurs ayant été abandonné. Cette proposition a toutefois été rejetée mardi par les syndicats, indique la SSE.

Hausse de 190 francs exigée

Les représentants des travailleurs exigent de leur côté une hausse de salaire de 190 francs, ont indiqué Unia et Syna à Keystone-ATS. Ils ont rejeté l'augmentation proposée des salaires minimaux de 60 francs, qui ne compenserait 'même pas la moitié de l'inflation', selon eux.

Les syndicats accusent aussi la SSE de chercher à prolonger la semaine de travail jusqu'à 50 heures, sans payer d'heures supplémentaires. Elle refuse également, selon eux, une pause payée et le paiement d'éventuelles heures supplémentaires à la fin de l'année de construction.

Unia et Syna se réjouissent en revanche que les entrepreneurs ont renoncé à exiger des journées de travail plus longues en été.

Les syndicats ont toutefois fait savoir qu'ils souhaitaient obtenir un résultat d'ici la prochaine ronde de négociations lundi. La SSE s'est quant à elle montrée optimiste d'aboutir à un accord à cette occasion.

Depuis le 17 octobre, 15'000 maçons sont descendus dans les rues de Suisse. Ils exigent une meilleure planification des horaires de travail et refusent de voir leurs journées de travail rallongées en été.

/ATS