Économie

Contreprojet à l'initiative pour un urbanisme plus démocratique

11.05.2023 21h26

Contreprojet à l'initiative pour un urbanisme plus démocratique

Le Grand Conseil n'est pas convaincu par l'initiative "Pour un urbanisme plus démocratique à Genève" qui demande que l'Etat soit obligé de tenir compte de l'avis de la commune dans le cadre des projets de plans localisés de quartier (illustration).

Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Le Grand Conseil n'est pas convaincu par l'initiative législative 'Pour un urbanisme plus démocratique à Genève'. Par 78 non et 9 oui, il a refusé ce texte jeudi soir et décidé, à l'unanimité de lui opposer un contreprojet.

'Cette initiative est extrême. Elle donne un droit nouveau aux seuls propriétaires de mettre Genève sous cloche', a dénoncé le rapporteur de commission, le socialiste Grégoire Carasso. Et de mettre en garde contre le risque de 'blocages systématiques et garantis de chaque projet immobilier'.

Lancée par 47 associations d'habitants et de défense du patrimoine, l'initiative vise à rendre les préavis des communes contraignants lors de l'adoption des plans localisés de quartier (PLQ), afin d'aboutir à des aménagements de qualité. La modification proposée de la loi générale sur les zones de développement permettra aussi aux propriétaires concernés d'élaborer des projets alternatifs.

'Perfectible'

'Un contreprojet permettra de formaliser et d'améliorer réellement le processus participatif lors de l'élaboration de PLQ', a plaidé M. Carasso. 'Des efforts peuvent être faits en matière de concertation en amont, et les communes doivent être davantage informées des effets de la densification', a abondé le centriste Sébastien Desfayes.

Un avis partagé jusque dans les rangs de l'UDC, qui soutient l'initiative tout en la considérant 'perfectible'. Or 'L'Etat vient en force avec des PLQ dont personne ne veut', a relevé Stéphane Florey.

Opposé à l'initiative, le Conseil d'Etat est favorable à un contreprojet. 'Le processus peut être renforcé. Mais Genève est un canton trop compact. Il n'est pas possible d'avoir 45 urbanistes différents', a indiqué le magistrat Antonio Hodgers, en charge du Département du territoire.

/ATS