Économie

Démolition des chalets au bord du lac: recours au Tribunal cantonal

31.01.2022 10h56

Démolition des chalets au bord du lac: recours au Tribunal cantonal

Une centaine de chalets, bâtis dans les réserves naturelles sur la rive sud du lac de Neuchâtel, devraient être démolis (archives).

Photo: KEYSTONE/SANDRO CAMPARDO

Le démantèlement de plus d'une centaine de chalets construits dans les réserves naturelles sur la rive sud fribourgeoise du lac de Neuchâtel connaît un nouvel épisode. Des recours ont été adressés au Tribunal cantonal.

'Certains de ces recours sont en un seul nom, d’autres au nom d’une pluralité de personnes', a indiqué lundi à Keystone-ATS le Tribunal cantonal fribourgeois, confirmant une information de La Liberté. Les requêtes ont été déposées en temps utile et certaines des avances de frais demandées ont d’ores et déjà été réglées.

Un des recours émane de l’Association des riverains de la rive sud du lac de Neuchâtel (ARSUD). Dans La Liberté, son secrétaire général Benoît Dumas a refusé cependant de s’exprimer sur le contenu de celui-ci.

L’association avait annoncé son intention de réagir lorsque la Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions (DAEC) avait rejeté début décembre 270 oppositions individuelles au Plan d’affectation cantonal (PAC) des réserves naturelles sur la rive sud du lac de Neuchâtel.

Au total, 106 séances de conciliation avaient eu lieu dans le cadre de la procédure. Elles avaient débouché sur le retrait de l'opposition de trois communes et de quatre organisations.

Protection des réserves

La modification du PAC rive sud, mise à l'enquête en 2020, clarifie et simplifie les règles de protection et d'utilisation des réserves naturelles. C'est dans ce contexte qu'elle pose le principe du démantèlement des maisons de vacances.

Dans une expertise de 2012, la Commission fédérale pour la protection de la nature et du paysage a conclu que la présence de ces chalets portait une atteinte grave aux objets protégés par les inventaires fédéraux. Le maintien n'est donc pas compatible avec le droit supérieur. Les autorités cantonales fribourgeoises avaient exprimé en 1983 déjà leur volonté de voir disparaître les chalets de la Grande Cariçaie.

/ATS