Elon Musk dit avoir engagé une femme pour diriger Twitter
Les recettes publicitaires de Twitter devraient chuter de 28% en 2023 par rapport à 2022 (archives).
Photo: KEYSTONE/DPA/KARL-JOSEF HILDENBRANDElon Musk a indiqué sur Twitter jeudi qu'il avait embauché une directrice générale pour le remplacer à la tête de la plateforme. Il a précisé qu'il garderait le contrôle du réseau social américain, qu'il a bouleversé ces six derniers mois.
'Ravi d'annoncer que j'ai engagé une nouvelle directrice générale pour X/Twitter. Elle commencera dans environ six semaines', a tweeté le milliardaire, qui a racheté l'entreprise à la fin octobre et l'a rebaptisée 'X Corp' le mois dernier. 'Je vais devenir président exécutif du conseil d'administration et directeur de la technologie, pour superviser les produits, les logiciels et les opérations', a-t-il ajouté.
Le patron de Tesla et de SpaceX avait fait un sondage en décembre pour demander aux utilisateurs de Twitter s'il devait ou non quitter la direction de la plateforme. Quelque 17 millions d'entre eux s'étaient prononcés, dont 57% favorables à son départ.
Plusieurs vagues de licenciements
Après avoir tergiversé, Elon Musk avait tweeté qu'il prévoyait de céder la place dès qu'il aurait 'trouvé quelqu'un d'assez fou' pour lui succéder. L'entrepreneur a transformé le groupe californien, avec plusieurs vagues de licenciements, qui ont réduit ses équipes à la portion congrue.
Il a laissé revenir des personnalités controversées autrefois bannies du réseau pour avoir enfreint ses règles et lancé un abonnement payant pour des services qui étaient auparavant gratuits. Ces changements chaotiques et ses diverses provocations ont fait fuir de nombreux annonceurs, dont dépend le modèle économique de la plateforme.
L'entreprise de San Francisco, qui dégage l'essentiel de ses recettes de la publicité, est partie pour gagner moins de 3 milliards de dollars en 2023, contre 4,14 milliards en 2022, soit 28% de moins, d'après Insider Intelligence.
'Le plus gros problème, c'est que les annonceurs ne font pas confiance à Musk', avait résumé l'analyste Jasmine Enberg, citée dans un communiqué de ce cabinet d'études en avril.
/ATS