Économie

Etam mise sur la transparence et vise la Suisse alémanique

10.06.2022 12h45

Etam mise sur la transparence et vise la Suisse alémanique

"L'étiquette "Made in" ne signifie pas qu'un pays est bon ou pas. Tous sont bons, il suffit juste de retracer tous les intervenants en optant pour une transparence complète." EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON

Photo: KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON

Le groupe français de lingerie Etam dévoile ses ambitions d'extension en Suisse à l'occasion de la semaine 'We Care Week'. La marque française, qui mise sur le local et l'écoresponsable, prévoit 15 ouvertures côté alémanique d'ici 2025.

Parmi tous les points de vente Etam du monde, ceux du canton de Vaud et de Genève ont récoltés le plus de soutiens-gorge de seconde main lors de l'opération 'Petit geste, joli soutien'. '1000 au total ont été récupérés, nettoyés et redistribués par l'association Démarche et Caritas Vaud en 2021,' raconte Selma Galland, responsable Suisse de la marque.

Sur le podium mondial de la branche des maillots de bain, le marché helvétique se pose en seconde position juste derrière l'Espagne. Les deux-pièces destinés aux 1500 lacs du pays représentent 35% du chiffre d'affaires de l'entreprise en Suisse.

'Le maillage romand est satisfaisant mais nous voulons poursuivre cette expansion côté alémanique toujours dans la même logique de consommation durable', explique Sandra Roman, responsable des ventes monde pour Etam, qui souligne 'des résultats positifs avec +10 à +15% chaque année depuis 2019 en dépit des fermetures courant 2021.'

Lors de l'inauguration de la première boutique genevoise en décembre 2021, le directeur général du groupe Laurent Milchior avait annoncé un investissement global à hauteur de 15 millions d'euros en Suisse pour poursuivre son expansion vers Lucerne puis Zurich dans un premier temps.

Cartographie du ceintre à la source

En 2019, les produits écoresponsables ne représentaient pas plus de 10% des rayons Etam, aujourd'hui le groupe en compte 60% et en prévoit 80% pour 2025. Lors de la semaine 'We Care', la marque a retiré de son site marchand les produits n'ayant pas le label associé.

'Après la pétrochimie, le textile est le secteur le plus polluant,' explique Helena Picci, experte en responsabilité sociale des entreprises mandatée par Etam pour l'occasion. '83% des livraisons de marchandises Etam se font en bateau pour baisser l'empreinte de 30%.'

'L'étiquette 'Made in' ne signifie pas qu'un pays est bon ou pas. Tous sont bons, il suffit juste de retracer tous les intervenants en optant pour une transparence complète,' note la consultante. 99% des usines avec lesquelles Etam collabore sont auditées et certifiées respectant les droits humains au travail.

D'ici à 2025, la maison centenaire souhaite donner accès à la chaine de production jusqu'à la matière première au moyen d'un QR Code sur chaque étiquette, donnant une cartographie complète du produit du ceintre à la source. ib/

/ATS