France: la dette publique modère sa progression au 2e trimestre
Fin 2019, avant la crise du Covid-19, la dette publique française s'élevait à 97,6% du PIB. (Archives)
Photo: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTTLa dette publique française, qui s'est massivement accrue depuis la crise sanitaire, a ralenti sa progression au deuxième trimestre, avec une hausse de 6,2 milliards d'euros, pour atteindre 2916,8 milliards d'euros (2800,8 milliards de francs).
La progression avait été bien plus importante les trois mois précédents (+88,8 milliards d'euros), a annoncé vendredi l'Insee.
Le ratio de la dette publique rapportée au PIB a reculé en revanche à 113,3% à la fin du deuxième trimestre 2022, contre 114,7% à fin du trimestre précédent, a détaillé l'Institut national de la statistique.
Ce recul s'explique par la hausse en valeur du produit intérieur brut, précise l'Insee.
L'augmentation de la dette brute des administrations publiques provient de celle de la dette de l'État (+16,3 milliards d'euros) et de celle des administrations publiques locales (+2,7 milliards).
En revanche, les administrations de sécurité sociale et les organismes divers d'administration centrale diminuent leur contribution, de 9,3 milliards et 3,5 milliards respectivement.
Dans la première catégorie, l'Urssaf Caisse nationale (ex-Acoss) et l'Unédic ont remboursé des titres de créances, tandis que la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades) s'endette de 5,6 milliards d'euros, note l'Insee.
Dans le cas des organismes divers d'administration centrale, SNCF Réseau (-2,8 milliards), France Compétence et Bpifrance Participations se désendettent.
Le traité européen de Maastricht de 1992 fixait pour les Etats une limite de dette publique à 60% du PIB, que la France a dépassée à la fin de l'année 2002, pour ne plus jamais repasser en-dessous depuis lors.
Mais depuis la crise sanitaire, cette règle, comme celle d'un déficit public inférieur à 3% du PIB, a été suspendue. Fin mai, cette suspension a été prolongée jusqu'à la fin 2023 du fait des conséquences économiques de la guerre en Ukraine.
Fin 2019, avant la crise du Covid-19, la dette publique française s'élevait à 97,6% du PIB.
Au cours de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s'est engagé à redresser la situation des finances publiques pendant son deuxième quinquennat, en ramenant le déficit public sous les 3% du PIB d'ici à 2027, ce qui permettrait de commencer à réduire le poids de la dette.
/ATS