Économie

Heineken vise un retrait de Russie en 2023

22.02.2023 16h08

Heineken vise un retrait de Russie en 2023

Selon FollowTheMoney, Heineken a bien arrêté la production de sa bière éponyme en Russie, mais a lancé "pas moins de 61 nouveaux produits sur le marché russe l'année dernière". (archives)

Photo: KEYSTONE/AP/J. DAVID AKE

Le brasseur néerlandais Heineken a dit viser un départ de Russie 'en 2023', après avoir été accusé par un site d'investigation néerlandais d'y avoir maintenu ses activités, malgré l'annonce en 2022 de son retrait après l'invasion russe de l' Ukraine.

La plateforme FollowTheMoney a affirmé mardi que Heineken, deuxième plus gros brasseur mondial, basé à Amsterdam, 'rompt sa promesse' en continuant à investir en Russie. Elle se base sur des rapports d'activités de la branche russe du groupe.

'Nous travaillons dur pour assurer le transfert de notre société en Russie à un acheteur fiable dans des circonstances très difficiles', a affirmé Heineken dans un communiqué. Le groupe vise la finalisation de la vente de son activité russe 'au premier semestre 2023', a-t-il précisé.

Heineken avait annoncé en mars 2022 son retrait de Russie, peu après avoir annoncé l'arrêt de la vente et de la production de sa marque de bière Heineken dans ce pays ainsi que la suspension de nouveaux investissements et exportations.

Plus de 60 nouveaux produits

Selon FollowTheMoney, Heineken a bien arrêté la production de sa bière éponyme en Russie, mais a lancé 'pas moins de 61 nouveaux produits sur le marché russe l'année dernière'.

'Heineken rompt ainsi avec un engagement antérieur de ne pas faire de nouveaux investissements en Russie', ajoute la plateforme.

Le brasseur a répondu dans son communiqué qu'il était 'faux et trompeur' d'affirmer qu'il avait rompu ses promesses.

'La société en Russie est entièrement isolée et autofinance toutes les dépenses opérationnelles', a-t-il expliqué.

Le groupe affirme ne recevoir 'aucun dividende, frais d'entreprise ou royalties de la Russie' et prévoit une dépréciation d'environ 300 millions d'euros suite à la vente.

Les 'collègues locaux' font, selon le groupe, 'ce qu'ils peuvent' pour 'empêcher la nationalisation et pour s'assurer que leur gagne-pain n'est pas mis en danger'.

/ATS