Économie

ITA Airways, convoitée par Lufthansa, dans le rouge en 2022

29.03.2023 11h52

ITA Airways, convoitée par Lufthansa, dans le rouge en 2022

Rome et Lufthansa avaient ouvert fin janvier des négociations exclusives sur l'acquisition par le géant aérien allemand d'une participation minoritaire dans ITA Airways, le successeur d'Alitalia. (archives)

Photo: KEYSTONE/AP/JAE C. HONG

ITA Airways, successeur d'Alitalia en passe d'être racheté par Lufthansa, a subi en 2022 une perte nette de 486 millions d'euros (environ 484 millions de francs), due aux effets persistants de la pandémie de Covid-19 et à la hausse des prix du kérosène.

La compagnie publique, née des cendres d'Alitalia en octobre 2021, a affiché un chiffre d'affaires de 1,57 milliard d'euros et a transporté 10,1 millions de passagers, selon un communiqué publié mardi soir.

Ces résultats sont 'conformes à la phase de démarrage de l'entreprise dans un environnement de marché encore faible au cours des premiers mois' de l'année 2022 'en raison de la persistance de la pandémie', commente le groupe.

L'augmentation du coût du carburant dans la foulée de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et des effets de taux de change ont également pesé sur les résultats, poursuit-il.

Pour 2023, la compagnie prévoit 'la poursuite d'une croissance importante du volume des recettes' grâce à l'expansion de son réseau et de sa flotte, ce qui devrait se traduire par une 'nette amélioration' du résultat d'exploitation.

Ouverture des négociations

La jeune compagnie dessert dans un premier temps 64 destinations, dont dix intercontinentales, mais cherche à se renforcer sur le long-courrier.

ITA Airways, détenue à 100% par l'Etat italien, a subi une perte opérationnelle de 338 millions d'euros en 2022.

Rome et Lufthansa avaient ouvert fin janvier des négociations exclusives sur l'acquisition par le géant aérien allemand d'une participation minoritaire dans ITA Airways.

Selon la presse italienne, Lufthansa convoite une part de 40%, évaluée entre 250 et 300 millions d'euros.

Les négociations exclusives devraient durer au maximum 60 jours ouvrables, soit jusqu'au 24 avril, mais un accord préliminaire devrait être conclu avant cette date butoir.

/ATS