Économie

Idorsia serre la vis au niveau des coûts, 500 emplois menacés

21.07.2023 08h20

Idorsia serre la vis au niveau des coûts, 500 emplois menacés

Afin de réduire la combustion de liquidités, Idorsia envisage de supprimer jusqu'à 500 postes, essentiellement dans les activités de recherche et développement. (archives)

Photo: KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS

Le laboratoire Idorsia prévoit de se serrer la ceinture au niveau des coûts et a lancé des mesures d'économies. La société bâloise, qui fait face à une situation financière 'difficile', va devoir réduire ses investissements dans la recherche et le développement.

Jusqu'à 500 postes pourraient être supprimés dans le cadre de ces mesures, principalement dans la recherche, avertit l'entreprise dirigée par Jean-Paul Clozel vendredi dans un communiqué. Les principales activités seront maintenues à Allschwil. Une procédure de consultation a été lancée avec les syndicats.

Ces mesures, qui visent à réduire de moitié la combustion de liquidités au siège de l'entreprise, doivent être effectives avant la fin de l'année et les réductions de coûts prendre pleinement effet dès l'année prochaine.

Idorsia, émanation d'Actelion, a justifié ces coupes par 'une situation financière difficile' due à des ventes inférieures aux attentes et un contexte financier tendu. Dans ce cadre, la société va passer en revue son portefeuille de recherche et de produits, afin de retenir ceux pouvant avancer rapidement sans dépenses exagérées. Les autres projets, ne répondant pas aux priorités de la direction, doivent être arrêtés ou intégrés dans un partenariat, voire externalisés par voie d'accords de licences.

Lourde perte au 1er trimestre ___

M. Clozel a estimé que le somnifère Quviviq, récemment lancé, 'va remporter le succès escompté, mais cela va prendre plus de temps que prévu'. Le dirigeant s'est dit déçu 'de ne pas pouvoir maintenir le niveau actuel des investissements'.

En avril, la direction avait laissé entrevoir une perte de près de trois quarts de milliard de francs sur l'ensemble de l'exercice, demeurant préoccupée par les besoins de liquidités.

Entre janvier et fin mars, le somnifère Quviviq et le traitement de prévention vasculaire cérébrale Pivlaz avaient généré des recettes de respectivement 4,3 millions et 13,5 millions, auxquelles sont venus se greffer deux millions en provenance des collaborations avec Mochida Pharmaceuticals et Johnson and Johnson. Le chiffre d'affaires avait ainsi été multiplié par plus de quatre à 21 millions.

Les dépenses avaient cependant enflé de 11% à 219 millions, résultant en une perte nette de 212 millions au premier trimestre, contre un déficit de 198 millions un an plus tôt. La trésorerie ne recelait fin mars plus que 212 millions.

Idorsia fera le point mardi prochain sur sa performance à mi-parcours.

/ATS