Économie

Immeuble effondré à Marseille: les enquêteurs sont sur le site

11.04.2023 10h49

Immeuble effondré à Marseille: Deux disparus encore recherchés

La thèse de la fuite de gaz semble privilégiée pour expliquer l'effondrement de l'immeuble.

Photo: KEYSTONE/AP/Bishr El Touni

Quatre des six corps extraits de l'effondrement d'un immeuble à Marseille dimanche ont été identifiés, un homme de 74 ans et sa femme du même âge, ainsi que deux femmes de 65 et 88 ans, a annoncé la procureure de Marseille mardi. Il reste deux disparus.

Les cellules d'identification ont établi des correspondances grâce à des éléments ADN, capillaires et dentaires avec les corps extraits des décombres. 'Les familles ont été informées', a précisé la procureure Dominique Laurens lors d'une conférence de presse.

Les enquêteurs continuent leurs recherches pour identifier les deux autres corps sortis des gravats par les marins-pompiers, qui poursuivent leur travail pour tenter de retrouver les deux personnes toujours portées disparues.

Danger

'Les recherches deviennent de plus en plus périlleuses', a précisé Dominique Laurens, 'les décombres continuent à être fouillés mais à la main' en raison 'd'un danger très important sur la stabilité de l'immeuble du 19', qui menace de s'effondrer.

'Nous travaillons sur l'hypothèse d'une explosion au gaz', a par ailleurs indiqué la magistrate, mais aucune conclusion n'a pu encore être tirée sur la cause de la violente explosion qui a soufflé l'immeuble du 17 rue de Tivoli.

Seuls les appartements du rez-de-chaussée et du 1er étage étaient équipés au gaz, selon les enquêteurs.

Evacuations

Gazinière hors d'usage, suicide, fuite au niveau du réseau d'alimentation de l'immeuble? Aucune explication n'a encore été avancée.

Pour les quelque 200 personnes évacuées par précaution des immeubles voisins, la question est désormais de savoir quand ils pourront revenir chez eux. Une certitude: cette question ne se pose plus pour les résidents du 15, qui s'est lui aussi écroulé en grande partie, quelques heures après le 17, ou pour ceux du 19, très fragilisé, qui menace lui aussi de tomber.

Et d'autres immeubles pourraient eux aussi être définitivement condamnés: 'Ça a été d'une violence inouïe et cela a fait bouger potentiellement les bâtiments adjacents, donc il faut être vigilant', a averti lundi Yannick Ohanessian, l'adjoint au maire à la Sécurité.

Si les évacués des cinq ou six immeubles les plus éloignés du 17 rue de Tivoli pourraient rentrer chez eux dès mardi, comme l'ont annoncé les marins-pompiers lundi après-midi, pour les autres l'attente sera plus longue.

Certains des habitants des 220 logements vidés ont pu rentrer lundi l'espace de quelques minutes, pour récupérer effets personnels et documents administratifs indispensables. Ce mouvement devrait se poursuivre mardi.

Que prendre avec soi dans un appartement où l'on vivait, quand on ne sait pas quand on reviendra chez soi ? Les papiers, un vélo pour aller travailler, des vêtements, des médicaments... On 'oublie toujours quelque chose', ont raconté à l'AFP des habitants évacués.

/ATS