Économie

L'enseigne française «U» débarque à Genève

07.02.2024 17h49 Céline Argento

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Un magasin «U Express» s'est installé à Genève. L'enseigne française d'alimentation est la première en Suisse. Le magasin vante les prix bas et fait sensation sur les réseaux sociaux.

Un «U» rouge sur fond bleu est installé depuis une semaine sur un mur du le boulevard Saint-Georges. Il correspond à l'enseigne «U Express», une franchise française. Pour la première fois en Suisse, l'enseigne a franchi la frontière. Marek Ahcene, le responsable du magasin, en est ravi: «C'est une bonne image». Auparavant, le magasin vendait des produits de diverses provenances. Désormais, le magasin compte des produits suisses pour ce qui est des oeufs ou du lait, des marques suisses ou françaises mais aussi et surtout, des produits au logo «U», la marque distributeur, moins couteuse. 

Sur le réseau social Tik Tok, les vidéos réalisées au magasin ont été vues plus de 100’000 fois. Dans les commentaires, certains s’étonnent de la présence d’un magasin français. Mais c'est surtout le prix qui est mis en avant, vanté comme plus bas. 

Prix bas ?

Nous avons comparé certains produits similaires. Par exemple, des capsules de café commerce équitable: la capsule revient à 0,22 cts chez U, 0,25 chez Aldi, 0,33 chez Coop et 0,46 chez Migros. Le paquet de pâtes de 500g chez U express est à 1,50 CHF. Contre 1,70 chez Denner et 1,90 à la Coop. Mais ce n’est pas le cas pour tous les produits. Des conserves, céréales de marque, et certains produits bio sont plus chers chez U que chez les enseignes suisses ou allemandes. Mais globalement, le magasin est attractif au niveau des prix, et tient la concurrence. 

Le magasin mise surtout sur des produits alternatifs, ersatz des grandes marques, ainsi que sur des produits ou marques peu présentes en Suisse: «Il y a des expatriés français ou des franco-suisses qui sont contents de retrouver ces produits. Et puis cela évite aux Genevois d'aller perdre une demi-journée à prendre la voiture pour aller acheter en France» sourit le responsbale. 

Le département de l'Economie et de l'Emploi n'a pas souhaité s'exprimer, laissant libre court à la concurrence des commerces. La fédération romande des consommateurs n'a pas voulu répondre à notre micro.