Économie

La traçabilité et la conformité des AOP et IGP est donnée en Suisse

25.04.2023 11h44

La traçabilité et la conformité des AOP et IGP est donnée en Suisse

En Suisse, la conformité et la traçabilité des produits bénéficiant d'une appellation contrôlée, comme le Raclette du Valais AOC, sont largement assurées, selon une campagne de contrôles menée en 2022 par l'Association des chimistes cantonaux (ACCS). (archives)

Photo: KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

La traçabilité et la conformité des produits laitiers et carnés d'origine suisse bénéficiant d'appellations protégées sont largement assurées, selon une campagne de contrôles menée en 2022. Des lacunes ont été constatées dans une minorité de cas.

Au total, 507 denrées alimentaires ont été contrôlées auprès de 338 entreprises de Suisse et du Liechtentein. Des manquements ont été constatés sur 77 produits, soit 15% des cas, a indiqué mardi dans un communiqué l'Association des chimistes cantonaux de Suisse (ACCS). Il s'agissait notamment d'informations sur l'étiquetage contraires à la législation en la matière.

Les inspections ont visé des produits tels que la Viande des Grisons IGP, la Viande séchée du Valais IGP, le Gruyère AOP, le Raclette du Valais AOP, la Tête de Moine AOP, le Sbrinz AOP ou encore le Berner Alpkäse AOP.

Dans le cas de la viande des Grisons, 23 des 109 produits contrôlés (21%) avaient été découpés et/ou reconditionnés dans des entreprises non certifiées, précise le communiqué.

Aucune poursuite pénale

Mais au final, les cas graves sont rares, souligne l'ACCS. Seulement 1% des produits étaient étiquetés de manière trompeuse ou avaient été produits initialement dans une société non certifiée. Pour 2% des cas, des lacunes ont été relevées dans la documentation garantissant la traçabilité des produits.

Une campagne similaire menée en 2015 avait révélé une situation insatisfaisante, relève l'association. Les entreprises fautives ont été enjointes de se remettre en conformité. Mais aucun cas n'a entraîné des poursuites pénales, a précisé l'ACCS, qui juge que la situation est 'sous contrôle'.

La campagne a ciblé les entreprises intermédiaires de ces filières, responsables d'opérations comme la découpe, le reconditionnement, le réemballage ou la transformation ultérieure. Il s'agit donc de grossistes, de grands distributeurs, de détaillants ou encore de stands de marché.

/ATS