Archives

Lausanne tient enfin son centre aquatique

22.08.2022 14h15

Lausanne tient enfin son centre aquatique

Le centre aquatique de la Vaudoise aréna a été inauguré lundi en présence notamment de Samira Marquis (présidente CSM), Grégoire Junod (syndic Lausanne), Christelle Luisier (présidente Conseil d'Etat vaudois) et Emilie Moeschler (municipale en charge des sports).

Photo: KEYSTONE/JEAN-GUY PYTHON

Le centre aquatique de Malley a été officiellement inauguré lundi. Attendu de longue date, il constitue la dernière pièce de la Vaudoise aréna, vaste complexe multisports qui compte déjà des patinoires ainsi que des salles pour le tennis de table et l'escrime.

La nouvelle piscine, qui accueillera le public dès le 1er septembre, compte quatre espaces: un bassin olympique de 50 m, une fosse de plongeon, un bassin dédié à la détente et à l'apprentissage, une pataugeoire. Le tout est regroupé dans un espace de 45'000 m3, le plus grand de ce type en Suisse, selon ses responsables.

Les premières discussions sur la construction d'un tel centre aquatique remontent à 1988, a souligné devant la presse Emilie Moeschler, la municipale lausannoise en charge des sports et de la cohésion sociale. Il a fallu franchir plusieurs écueils - financement, choix du site, travaux retardés - pour faire aboutir ce projet de 'longue haleine', a-t-elle relevé.

Si la socialiste a reconnu 'des épisodes compliqués', elle a affirmé ressentir surtout de la 'fierté' à l'idée de pouvoir offrir à la région lausannoise une telle piscine 'à la pointe dans le domaine du sport et des loisirs'.

Et de rappeler que Lausanne a enchaîné les inaugurations d'installations sportives majeures ces dernières années: nouvelle patinoire de la Vaudoise aréna (2019), nouveau stade de football de la Tuilière (2020) et nouvelle piscine. 'Nous sommes la capitale olympique, nous devons être ambitieux en matière de sport', a déclaré Emilie Moeschler.

Un millier d'usagers par jour

Le centre aquatique espère attirer environ 1000 nageurs par jour. De quoi soulager les autres piscines de la région, notamment celle de Mon-Repos à Lausanne, qui souffre d'une suroccupation depuis plusieurs années. Outre le grand public, la Vaudoise aréna accueillera différentes écoles et servira de base à onze clubs (natation, plongeon, water-polo, natation artistique, triathlon, etc).

Avec des gradins pouvant accueillir 700 spectateurs, la piscine pourra aussi accueillir des compétitions. Des championnats de Suisse et une nouvelle édition de la Swim Cup, qui regroupe des nageurs internationaux, sont déjà programmés pour 2023.

Pour assurer le fonctionnement du centre, 21 personnes ont été engagées, dont 16 garde-bains. Elles rejoignent les effectifs de la société Centre sportif de Malley (CSM), qui compte désormais 50 collaborateurs, a indiqué Samira Marquis, présidente du conseil d'administration du CSM.

Propriétaire et exploitant de la Vaudoise aréna, CSM couvrira le tiers des charges d'exploitation de la piscine. Les deux tiers restants seront supportés par les villes de Lausanne, Prilly et Renens ainsi que par les autres communes de Lausanne Région.

Au chapitre énergétique, 'un cercle vertueux' a été imaginé entre les parties glace et eau de la Vaudoise aréna, a expliqué Samira Marquis. Les rejets thermiques des installations réfrigérant la patinoire servent ainsi à chauffer l'eau des douches et celle des bassins. Une partie de l'électricité du complexe (17%) est, par ailleurs, produite par les 2000 panneaux solaires placés sur le toit.

Chantier compliqué

Ce centre aquatique a coûté 103 millions de francs (248 millions pour l'ensemble de la Vaudoise aréna), financés majoritairement par la Ville de Lausanne (pour 89%) avec aussi des apports de l'Etat de Vaud, du Fonds du sport vaudois et de la Confédération.

Les travaux ont duré cinq ans, sans tenir compte de la démolition de l'ancienne patinoire de Malley. Le centre aquatique a été achevé avec environ une année et demie de retard, en raison notamment de la pandémie de Covid-19.

La partie 'glace' avait, elle, été terminée dans les temps pour accueillir les Jeux olympiques de la jeunesse en 2020. Dans la précipitation toutefois, une polémique avait éclaté au sujet des conditions de travail des employés du CSM. Un audit avait été ordonné et souligné des problèmes d'organisation, mais aucune faute grave.

/ATS