Économie

Le Conseil des Etats ne veut pas d'un péage au Gothard

20.09.2023 11h34

Le Conseil des Etats ne veut pas d'un péage au Gothard

Les bouchons au Gothard sont fréquents, notamment durant les vacances d'été (archives).

Photo: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Le Conseil des Etats ne veut pas d'un péage au Gothard. Il a rejeté mercredi par 15 voix contre 8 et 13 abstentions une motion du président de l'UDC Marco Chiesa (TI) en ce sens.

Le Tessinois demandait qu'un péage soit introduit aux tunnels autoroutiers à fort trafic pour les véhicules dont le poids total n'excède pas 3,5 tonnes. La situation au Gothard n'est plus tenable, surtout pendant les vacances, selon lui.

Pour couvrir les coûts élevés de construction et d'entretien des ouvrages transalpins, les pays voisins ont d'ailleurs prévu un système de péage ad hoc, qui s'ajoute au péage autoroutier: l'Autriche pour l'autoroute du Brenner et le tunnel de l'Arlberg, la France pour les tunnels du Mont Blanc et du Fréjus et l'Italie pour le tunnel du Grand-Saint-Bernard, rappelle le Tessinois dans son texte.

M. Chiesa précisait que le péage ne devait pas générer de nouvelles charges supplémentaires pour la population suisse. Et de rappeler que les touristes qui traversent la Suisse ne paient que 40 francs par année pour la vignette.

Un trajet de vacances à travers le Gothard est trop bon marché, a convenu Stefan Engler (C/GR). Matthias Michel (PLR/ZG) a dit avoir de la sympathie pour la motion, mais il ne veut pas d'une tarification de la mobilité (Mobility Pricing) limitée aux tunnels.

Le Conseil fédéral a conscience que le trafic d’évitement pose problème le long des routes nationales sur les axes nord-sud et que les riverains des localités voisines en pâtissent.

Dans le cadre d'un postulat transmis par le National, le gouvernement procède à une analyse détaillée et à une évaluation des différentes solutions. Une redevance pour l'utilisation des tunnels en fait partie. Il convient donc d'en attendre les résultats. Le rapport sera disponible au cours du 1er semestre 2024, a indiqué le ministre des transports Albert Rösti.

/ATS