Économie

Le FMI rabote ses prévisions de croissance pour la Suisse

06.04.2022 16h37

Le FMI rabote ses prévisions de croissance pour la Suisse

Le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique pour la Suisse, louant toutefois le "solide" rebond conjoncturel de la Confédération après la pandémie de coronavirus. (archives)

Photo: KEYSTONE/AP/MICHAEL PROBST

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse mercredi ses prévisions de croissance économique pour la Suisse, louant toutefois le 'solide' rebond conjoncturel de la Confédération après la pandémie de coronavirus.

Alors que la guerre en Ukraine constitue une 'source majeure d'incertitude', l'institution table sur une nette accélération de l'inflation cette année.

Les projections de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour cette année ont été ramenées à +2,2%, contre +3,0% dans ses précédentes estimations, selon le rapport du FMI sur la Suisse. La croissance va être affectée par les effets indirects de la guerre en Ukraine, alors que l'exposition directe à ce pays est relativement limitée.

Des effets indirects risquent ainsi de se faire ressentir, comme la hausse des prix de l'énergie et des matières premières, les tensions sur les chaînes de livraison et un ralentissement de la croissance mondiale.

En 2023, la croissance devrait encore être affectée par l'invasion russe de l'Ukraine. Le PIB helvétique est attendu 'juste en dessous' de +1,5%.

Interruption des livraisons d'énergies

Face à la flambée internationale des prix, le FMI anticipe que l'inflation grimpe à 2,5% cette année, avant de ralentir à 1,6% en 2023.

'L'invasion de l'Ukraine par la Russie représente une source majeure d'incertitudes et de risques au niveau des prix des matières premières, de l'exposition financière, du commerce, de l'inflation, de la situation financière mondiale et de la croissance', a énuméré le FMI.

L'interruption des livraisons d'énergies par l'Europe pourrait conduire à une envolée des prix et un ralentissement économique plus prononcé. Et la volatilité sur les marchés conduirait à un renchérissement du franc, considéré comme valeur refuge.

/ATS