Économie

Le Surveillant des prix dénonce la forte hausse des frais bancaires

04.09.2022 08h08

Le Surveillant des prix dénonce la forte hausse des frais bancaires

Le Surveillant des prix Stefan Meierhans interpelle les banques sur la hausse des frais qu'elles pratiquent au détriment du porte-monnaie des Suisses.

Photo: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

Le Surveillant des prix Stefan Meierhans critique les frais bancaires élevés en Suisse. En l'espace de 20 ans, ceux-ci ont doublé plaçant des Suisses parmi les moins bien lotis en la matière.

Chaque année, le Surveillant des prix reçoit des dizaines de plaintes concernant des frais bancaires excessifs, a déclaré Stefan Meierhans dans la 'NZZ am Sonntag'. En examinant une nouvelle fois les tarifs à la loupe, il a constaté que de nombreux établissements avaient encore augmenté leurs prix depuis la dernière enquête de 2015.

Stefan Meierhans a cité en exemple le compte de libre passage. Lors de l'enquête d'il y a sept ans, toutes les offres étaient gratuites. Aujourd'hui, une banque sur trois facture des frais annuels de 36 francs. Des frais sont en outre facturés pour la tenue de compte, les ordres de paiement, les cartes bancaires ou les transactions sur devises.

Les clients suisses paient le prix fort

Selon une étude de la société d'audit PwC, les clients des banques suisses sont de loin les plus conciliants au monde. Les établissements financiers gagneraient en moyenne 550 francs par an et par petit client. En Grande-Bretagne, ce montant ne serait que de 140 francs.

Stefan Meierhans porte un regard particulier sur les tarifs de fermeture d'un compte et de transfert d'un dépôt vers une autre banque. Des frais disproportionnés pourraient rendre plus difficile le passage à un prestataire moins cher. Cela empêcherait un marché de fonctionner et violerait la loi sur la concurrence.

A l'initiative du Surveillant des prix, le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) a écrit aux banques. Dans ce courrier, le Seco demande une baisse ou une suppression des frais lors d'un changement de banque.

Mais les banques sont réticentes. La Confédération doit maintenant intervenir plus fermement. 'A notre avis, le Seco devrait lancer un projet pilote afin de clarifier si cette pratique des banques est juridiquement valable', a déclaré Stefan Meierhans à la 'NZZ am Sonntag'.

/ATS