Lem dépasse les attentes au premier semestre
Le fabricant de composants électroniques Lem, à Meyrin (GE), a vu ses ventes progresser davantage que prévu au 1er semestre de l'exercice décalé 2022/23, clos au 30 septembre. Les prévisions pour l'exercice en cours excluent l'impact d'éventuels confinements massifs en Chine (illustration).
Photo: KEYSTONE/AP/Mark SchiefelbeinLe fabricant de composants électroniques Lem, à Meyrin (GE), a vu ses ventes progresser davantage que prévu au 1er semestre de l'exercice décalé 2022/23, clos au 30 septembre. Le bénéfice est resté stable. Les prévisions pour l'exercice en cours excluent l'impact d'éventuels confinements massifs en Chine.
Entre mars et septembre, le chiffre d'affaires de Lem a progressé de 7,8% à 198,1 millions de francs, ou de 9,5% à taux de change constants, a indiqué l'entreprise mardi dans un communiqué. Le résultat d'exploitation (Ebit) s'est amélioré de 8,6% à 45,8 millions, pour une marge afférente de 23,1%.
Les ventes ont surtout été portées par les activités liées à l'automobile et à la distribution d'énergie, avec comme produit vedette les compteurs à courant continu, a indiqué Frank Rehfeld, directeur général, lors de la journée des investisseurs. Le bénéfice net s'est inscrit en hausse de 0,1% à 35,3 millions de francs, une progression timide due principalement à l'effet de change.
La marge bénéficiaire nette s'est établie à 17,8%, contre 19,2% un an plus tôt. Quant aux nouvelles commandes, en recul de 10,0% à 270,1 millions, elles ont retrouvé des niveaux plus normaux, après des variations assez extrêmes au cours des deux dernières années, a commenté Andrea Borla, directeur des finances.
Réduire l'exposition à la Chine
Les activités de l'entreprise en Chine se sont redressées par rapport au premier trimestre, marqué par les confinements, mais satisfaire les commandes y reste compliqué, indique l'entreprise. L'Empire du Milieu représente 41,4% du chiffre d'affaires de la société. Il est possible que de nouveaux confinements à venir pénalisent à nouveau les affaires. 'C'est un risque important', a reconnu M. Rehfeld.
Pour réduire son exposition à la Chine, Lem entend à l'avenir desservir les autres marchés asiatiques depuis sa nouvelle usine de Penang, en Malaisie, qui doit démarrer début 2024. L'usine de Pékin produira quant à elle exclusivement pour le marché chinois, a exposé le directeur général.
Pénuries et inflation
Les problèmes d'approvisionnement en puces électroniques ont affecté le chiffre d'affaires à hauteur de 10 à 15% au premier semestre, a indiqué M. Borla. Ces problèmes doivent se poursuivre en 2023, anticipe l'entreprise genevoise.
Lem n'a pas été épargné par la hausse des coûts des matières premières, de la logistique et de l'énergie au premier semestre, a reconnu M. Borla. La société a donc dû adapter ses prix en conséquence, ce qui a été bien accepté par la clientèle. 'Les hausses de prix ont entièrement compensé celles des coûts', a-t-il confirmé.
Investisseurs enthousiastes
L'entreprise vise pour l'exercice 2022/23 un chiffre d'affaires compris entre 390 et 400 millions de francs, après 373,4 millions en 2021/22, pour une marge Ebit supérieure à 20%. Ces chiffres sont pourtant assortis d'une réserve au sujet d'éventuels confinements massifs en Chine.
Lem a jusqu'ici échappé au ralentissement du secteur de l'électronique grâce à son exposition à des domaines où la demande reste forte, mais ceux-ci pourraient également souffrir en cas de récession, écrit Arben Hasanaj, de Vontobel. A la Bourse, les investisseurs ont accueilli ces chiffres supérieurs aux attentes avec enthousiasme: l'action a terminé sur un gain de 1,6% à 1832 francs dans un SPI en hausse de 0,79%.
/ATS