Économie

Les Suisses pourront désormais signaler les contenus pédocriminels

03.04.2022 08h39

Les Suisses pourront désormais signaler les contenus pédocriminels

Les créateurs de la plateforme entendent lutter contre tout acte pédocriminel sur le web (archives).

Photo: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Il sera désormais possible de signaler anonymement les contenus pédocriminels trouvés sur le web. Le service de signalement en ligne clickandstop.ch sera opérationnel depuis lundi. On y trouvera également des offres de consultation et des programmes de prévention.

Alors que les images d'abus ne font qu'augmenter sur Internet, très peu de cas ont abouti à des poursuites judiciaires par signalement direct, pointent les fondations Protection de l'enfance Suisse et Guido Fluri dans un communiqué.

Une situation causée selon elles par l'absence de service de signalement en Suisse. 'La situation actuelle est inacceptable, car elle néglige la protection des victimes. Nous devons enfin nous mettre au même niveau que l'étranger', déclare Guido Fluri, président de la fondation homonyme, cité dans le communiqué.

'Courage civil'

Clickandstop.ch doit combler ce manque. Concrètement, la plateforme permettra aux parents, enseignants, spécialistes et même aux enfants et adolescents de signaler un cas d'abus. Par cet acte, 'on fait preuve d'un courage civil nécessaire', commente M. Guido.

Les signalisations seront ensuite transmises aux autorités de poursuite pénale compétentes. Si des contenus pénalement répréhensibles sont repérés, les fournisseurs d'accès à Internet seront alertés et priés de supprimer et bloquer les contenus en question.

Consultations gratuites

Afin de prévenir au mieux tout acte pédocriminel, les créateurs de la plateforme proposeront également des consultations avec des professionnels. Gratuites et anonymes, elles pourront se faire par téléphone, chat ou formulaire de contact, précisent les deux fondations.

'll est encore tabou d'admettre que les violences sexuelles sont largement répandues dans notre société', avance Yvonne Feri, de Protection de l'enfance Suisse, citée dans le communiqué. C'est pourquoi il est primordial d'en parler et de les expliquer.

/ATS