Économie

Meute du Marchairuz: le loup abattu était le mâle reproducteur - Collier émetteur posé

23.01.2023 11h29

Meute du Marchairuz: le loup mis à mort était le mâle reproducteur - Collier émetteur posé

Un loup sera équipé d'un collier émetteur (Image prétexte).

Photo: KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN

Le loup tué fin novembre était le mâle reproducteur de la meute du Marchairuz (VD). Ce tir est survenu peu après celui de la femelle reproductrice de la meute du Risoud. Le canton va renforcer son monitoring des deux meutes et poser un collier émetteur sur un loup.

Le canton souhaite évaluer les conséquences d'une mise à mort d'un des adultes reproducteurs. A cet effet, il va participer à un projet de la Fondation Kora, fondation chargée de l'écologie des carnivores et de la gestion de la faune sauvage. Il est prévu qu'un premier collier émetteur soit posé sur un individu de la meute du Marchairuz d'ici au printemps, annonce lundi l'Etat de Vaud dans un communiqué.

Ce dispositif permettra d'effectuer un suivi de la meute et des loups qui la composent. Il permettra aussi d'évaluer l'efficacité des dispositifs de protection des troupeaux et des mesures d'effarouchement.

Mauvais loup

Pour rappel, dans la nuit du 27 au 28 novembre, les surveillants de la faune avaient procédé à leur quatrième tir dit de régulation dans le Jura vaudois, sur l'alpage des Grands Plats de Bise, sur la commune du Chenit. Mais ils avaient tué le mauvais loup, soit un mâle adulte de la meute du Marchairuz au lieu d'un louveteau.

En raison d'attaques croissantes sur les bovins, la Confédération avait en effet autorisé le tir de jeunes loups, mais pas d'adultes. Le canton avait alors mis en avant les difficultés inhérentes aux tirs de régulation, qui ont lieu de nuit sur des animaux en mouvement, à une période où les jeunes ont atteint leur taille adulte.

Mâle reproducteur

En parallèle, le canton avait déposé une demande pour tuer le mâle reproducteur. Sollicité par Berne, il avait dû étayer sa demande, puis la renvoyer l'automne dernier. En substance, aux yeux des Vaudois, la mise à mort de louveteaux ne suffirait pas à modifier le comportement de la meute.

Le tir du mâle reproducteur - à fin novembre - est survenu peu de temps après celui de la femelle reproductrice de la meute du Risoud. Ce tir avait été réalisé par les autorités françaises dans le Jura français en septembre 2022, rappelle le communiqué.

/ATS