Économie

Myret Zaki dénonce un sauvetage démesuré et politique de Credit Suisse

11.08.2023 17h53 Rédaction

UBS

UBS renonce à la garantie octroyée mi-mars par la Confédération. L'accord entre Credit Suisse et la BNS concernant les prêts d'aide sous forme de liquidités a également été résilié. La journaliste économique perçoit ces décisions comme une manœuvre politique.

UBS n'aura pas besoin de la garantie de neuf milliards de francs accordée par la Confédération contre les pertes, dans le cadre du rachat de Credit Suisse. UBS renonce également au prêt de 100 milliards de la Banque nationale suisse.

Les décisions du jour laissent à penser que tout est désormais sous contrôle. Plus aucun risque donc pour le contribuable suite au rachat forcé de Credit Suisse menacé de faillite par UBS en mars dernier. Cerise sur le gâteau, la Confédération va empocher 200 millions.

Pour Myret Zaki, la situation met en lumière une manœuvre politique du PLR, parti de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter en charge du dossier, à quelques semaines des élections fédérales. La situation actuelle n'était plus tenable pour rester inchangée, indique la journaliste économique. 

«C'était extrêmement démesuré [...] les risques ont été clairement surestimés»

En garantissant neuf milliards de francs de pertes avec de l'argent public, le Conseil fédéral s'attirait les foudres d'une partie du peuple, à l'aube d'un scrutin national. Myret Zaki déduit que le PLR était le grand perdant de cette affaire en dirigeant l'économie à Berne. 

«C'est le parti libéral qui défend des formes de sauvetage très anti-libérales, basées sur l'assistance de l'Etat à l'excès avec l'argent du contribuable sans justification», ajoute l'analyste. La casse sociale avec la menace de dizaine de milliers de licenciements était intenable et le visage de Credit Suisse sous l'ère UBS reste méconnu.