Royaume-Uni: baisse des achats à Noël en plein Omicron
Craignant les pénuries, nombre de Britanniques ont fait leurs achats de Noël en avance, en novembre et octobre. (Archives)
Photo: KEYSTONE/EPA/TIM OCKENDEN/PALes ventes au détail ont baissé de 3,7% en décembre sur un mois au Royaume-Uni, bien plus qu'attendu et le plus fort recul depuis près d'un an, le variant Omicron ayant gardé nombre de consommateurs loin des magasins.
La crise d'approvisionnement mondiale et les problèmes de livraison avaient par ailleurs encouragé nombre de Britanniques à faire leurs achats de Noël en avance en novembre et octobre, quand les ventes au détail ont progressé de respectivement 0,8% et 1%, souligne l'Office national des statistiques (ONS) vendredi.
Décembre marque le plus fort repli des ventes en magasins depuis janvier 2021, quand le Royaume-Uni était en confinement, mais elles restent 2,6% plus élevées qu'en février 2020, avant l'impact plein de la pandémie.
Les volumes de ventes non alimentaires ont chuté de 7,1%, à la fois dans les grands magasins, l'habillement, l'ameublement, la décoration, et autres, 'le variant Omicron, qui s'est propagé rapidement en décembre, ayant pesé sur l'affluence dans les magasins'.
Par ailleurs, le retour de l'appel gouvernemental à travailler de chez soi quand c'est possible en décembre a limité les déplacements et donc plombé les ventes d'essence.
En 2021, le total des ventes au détail a augmenté de 5,1% sur un an, avec la reprise économique suivant une année 2020 marquée par une contraction record à cause de la pandémie. Ce rythme de progression n'avait pas été atteint depuis 2004.
'L'énorme repli de 3,7% sur un mois (...) était bien plus important qu'attendu par les analystes et confirme notre vue que la flambée des cas de Covid-19 liés à Omicron avant Noël a peut-être fait reculer le PIB de 0,5% sur un mois, voire plus', commente Bethany Beckett, économiste chez Capital Economics.
Pour Helen Dickinson, directrice générale du British Retail Consortium (BRC), les consommateurs sont confrontés 'à une hausse attendue des prix de l'énergie et des cotisations sociales'.
'L'inflation réduit la demande des consommateurs et augmente les coûts pour les entreprises', avertit-elle.
/ATS