Économie

Saison d'été décevante pour les Remontées mécaniques suisses

19.11.2021 12h17

Saison d'été décevante pour les Remontées mécaniques suisses

Photo: KEYSTONE/GAETAN BALLY

Le bilan de la saison d'été est décevant pour les Remontées mécaniques suisses (RMS). Le nombre d'hôtes et le chiffre d'affaires ont reculé d'un quart (24%) par rapport à 2019. L'absence des touristes asiatiques a pesé dans l'Oberland bernois et en Suisse centrale.

La pandémie de coronavirus a de nouveau fait chuter l'activité estivale que les remontées mécaniques avaient réussi à développer ces dernières années, déplorent les RMS vendredi dans un communiqué. Les conditions de voyage facilitées ont entraîné une augmentation du nombre de touristes en provenance des pays européens, qui n'ont toutefois pas pu compenser le manque de touristes d'outre-mer.

Les principales victimes sont l'Oberland bernois et la Suisse centrale. Cette dernière a vu son chiffre d'affaires chuter de 56% par rapport à l'année de référence 2019 et a enregistré 41% de 'premiers passages' en moins. L'Oberland bernois, lui, n'a accueilli que la moitié des touristes, mais son chiffre d'affaires n'a baissé que de 21%.

Le Valais et la Suisse orientale ont été mieux servis. Ils sont parvenus à compenser un début d'été difficile. Le résultat en fin de saison est similaire à celui de l'été 'pré-corona'.

Le Tessin et les Grisons ont quant à eux pu augmenter aussi bien les fréquences que les chiffres d'affaires grâce à une météo favorable et à un ensoleillement généreux. Les Grisons enregistrent une hausse de 29% du nombre de visiteurs et de 20% du chiffre d'affaires. Au Tessin, la hausse est de 20% pour les deux secteurs.

Soutien public nécessaire

Dans ce contexte, la RMS estime qu'un soutien des pouvoirs publics aux remontées mécaniques est nécessaire pour éviter des dommages systémiques au tourisme. La rentabilité des remontées mécaniques n'est pas donnée au vu de la crise.

Les remontées mécaniques remplissent pourtant une mission de 'service public' touristique. Si elles avaient fermé, les régions de montagne auraient été confrontées à un arrêt de toutes les activités touristiques, ce qui aurait entraîné des dommages économiques encore plus graves, conclut le communiqué.

/ATS