Économie

Salaires: plus de 12'000 personnes dans les rues suisses

30.10.2021 15h33

Salaires: plus de 12'000 personnes dans les rues suisses

Photo: Unia

Plus de 12'500 travailleuses et travailleurs du bâtiment et d'autres secteurs ont manifesté samedi à Genève, Berne, Olten, Zurich et Bellinzone. Ils ont réclamé une meilleure reconnaissance de leur travail durant la pandémie de Covid-19 et plus de salaire.

Les syndicats Unia et Syna avaient lancé l'appel à manifester. Les professionnels du secteur des bâtiments ont été rejoints par des manifestantes et manifestants des soins, de la vente et de la logistique, ont-ils indiqué.

Les travailleurs de la construction n'ont pas eu droit au travail à distance, pas plus que les vendeuses ou les soignantes qui ont œuvré d'arrache-pied en première ligne au plus fort de la pandémie. Force est de constater que malgré les applaudissements, leurs conditions de travail restent à la traîne, déplore Unia.

La crise du Covid-19 montre à quel point la société dépend de centaines de milliers d'employés qui travaillent dans des métiers de services mal payés. Stress et sous-effectifs chroniques, refus du patronat de signer des conventions collectives de travail (CCT), bas salaire et surcharge de travail sont la norme pour le personnel, dont une majorité de femmes.

Pas de hausse des salaires

Dans la construction, les problèmes de relève et de stress augmentent dans des proportions encore jamais vues, selon les deux syndicats. Le secteur tourne et les carnets de commandes n'ont jamais été aussi pleins. Mais pour la seconde fois consécutive, les maîtres d'oeuvre ont refusé une hausse des salaires. C'est incompréhensible.

Le commerce en ligne, l'industrie pharmaceutique et la logistique ont profité de la crise. Les entreprises suisses ont versé 42 milliards de francs en dividendes à leurs actionnaires l'an dernier. L'argent pour revaloriser les salaires est donc là, estime Unia.

Le syndicat demande donc 13 mois de salaire mensuel à 4200 francs, en particulier pour les professions féminines essentielles, plus de respect pour le travail des femmes, des CCT, des places de travail sûres et des chantiers bien organisés. Le syndicat a aussi exprimé son rejet de la hausse de l'âge de la retraite pour les femmes.

/ATS