Économie

Sonova a peiné à remplir ses propres objectifs en 2022/23

16.05.2023 08h08

Sonova a peiné à remplir ses propres objectifs en 2022/23

Sonova a vu sa croissance annuelle entravée notamment par la non reconduction d'un important contrat dans les instruments auditifs aux Etats-Unis, et anticipe un net ralentissement pour l'exercice en cours. (archives)

Photo: KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER

L'accessoiriste de l'audition Sonova affiche au terme de son exercice décalé 2022/23, clos fin mars, une croissance des ventes de 11,1% (14,6% en monnaies locales) à 3,74 milliards de francs.

Evoquant des vents contraires sur le front des changes notamment, le groupe de Stäfa laisse au passage augurer un net ralentissement de sa croissance à court terme, voire une légère contraction.

L'entreprise avait déjà prévenu en août dernier que la progression de ses ventes s'établirait plus près des 15% que des 19%, qui constituaient les deux extrémités du couloir visé.

L'excédent avant charges d'intérêts, d'impôts, dépréciations et amortissements (Ebita) ajusté s'est contracté de 0,5% à 840,4 millions. Le bénéfice net s'est érodé à 658,3 millions, détaille le groupe schaffhousois dans un rapport diffusé mardi.

Le conseil d'administration proposera aux actionnaires le versement d'un dividende de 4,60 francs, étoffé de 20 centimes par rapport à l'exercice précédent.

La performance s'inscrit dans le bas, voire en dessous, des projections moyennes des analystes consultés par l'agence AWP. Le chiffre d'affaires n'était guère attendu sous 3,75 milliards, ni l'Ebita sous 857 millions. Le bénéfice net devait en moyenne s'établir à 666,0 millions et la rémunération des actionnaires à 4,55 francs.

La discrépance entre croissance effective et attendue est attribuée à la non reconduction d'un important contrat dans les instruments auditifs au pays de l'oncle Sam, quand la dilution de la rentabilité reflète les efforts de consolidations des activités grand public rachetées à Sennheiser notamment, en plus du renchérissement des intrants.

La direction prévient que sa cadence de croissance en monnaies locales va souffrir sur l'exercice en cours de la perte du contrat aux Etats-Unis pour s'affaisser dans une fourchette de 3 à 7%. L'Ebita ajusté doit néanmoins progresser de 6 à 10%. Sur la base des cours actuels, les effets de changes risquent de brider la croissance de 4 à 5 points de pourcentage (pp) et l'essor de l'excédent ajusté de 8 à 9 pp.

La feuille de route à moyen terme reste de mise, comprenant hors effets de changes une croisssance annualisée de 6 à 9% et une hausse de 7 à 11% de l'Ebita ajusté.

/ATS