Toshiba: perte nette trimestrielle et objectifs dégradés

Toshiba a de nouveau réduit mardi ses objectifs pour son exercice 2022/23 qui s'achèvera le 31 mars, invoquant des charges exceptionnelles plus importantes que prévu. (archives)

Le groupe japonais Toshiba a de nouveau réduit mardi ses objectifs pour son exercice 2022/23 qui s'achèvera le 31 mars, invoquant des charges exceptionnelles plus importantes que prévu, qui lui ont aussi fait subir une perte nette sur son troisième trimestre.

Le conglomérat anticipe désormais un bénéfice net annuel de 130 milliards de yens (917 millions de francs), contre une prévision précédente de 190 milliards de yens, ce qui reviendrait à une chute d'un tiers sur un an, selon un communiqué.

Il a aussi fortement abaissé son objectif annuel de bénéfice opérationnel, passé de 125 à 95 milliards de yens (-40% sur un an), et a légèrement rétréci sa perspective de chiffre d'affaires, passée de 3350 à 3320 milliards de yens (stagnation sur un an).

Toshiba explique avoir dû revoir ses objectifs annuels à cause de facteurs exceptionnels négatifs plus importants qu'initialement prévu, dont des dépréciations dans son activité d'impression doublées par rapport à leur estimation en novembre dernier.

Ces charges ont aussi plombé son troisième trimestre (octobre-décembre), où le groupe a accusé une perte nette de 16,6 milliards de yens contre un gain de 55,1 milliards sur la même période un an plus tôt.

Son bénéfice opérationnel sur le trimestre écoulé a fondu de 87,5% sur un an et son chiffre d'affaires a reculé de 4,2% à 774,9 milliards de yens (5,5 milliards de francs).

Les ventes ont surtout décliné dans la division de solutions pour le bâtiment et dans son activité de produits et composants électroniques (équipements pour l'industrie des semi-conducteurs, stockage sur disque dur externe, etc.).

Ces piètres performances arrivent alors que Toshiba a confirmé la semaine dernière avoir reçu une 'proposition' d'un consortium d'entreprises japonaises mené par le fonds Japan Industrial Partners (JIP).

Selon la presse japonaise, il s'agirait d'une offre de rachat d'environ 2000 milliards de yens, soit peu ou prou la capitalisation boursière du groupe.

'Nous ressentons fortement un besoin urgent de transformer l'entreprise', a déclaré le président du conseil d'administration Akihiro Watanabe, dans une lettre aux actionnaires du groupe publiée mardi.

'Nous pensons qu'il est important de parvenir à une conclusion finale sur les alternatives stratégiques de l'entreprise dès que possible et de commencer à travailler vers une nouvelle étape', a-t-il ajouté.