Économie

Transports: les risques doivent être supportés par plusieurs acteurs

29.08.2023 10h53

Transports: les risques doivent être supportés par plusieurs acteurs

Le système des transports fait face aux crises, constate le ministre Albert Rösti lors de la conférence nationale sur la mobilité.

Photo: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Pour faire face aux crises de la mobilité, les risques doivent être supportés par différents acteurs, estime le ministre des transports Albert Rösti. C'est ce que montre le récent déraillement du train de marchandises au tunnel du Gothard.

Les conséquences de ce déraillement pour le transit ferroviaire, l'approvisionnement du pays et le tourisme sont immenses, a déclaré mardi le conseiller fédéral lors de la conférence nationale sur la mobilité à Berne, selon la version écrite de son discours.

Le thème du jour, la résistance aux crises du système de transport suisse, est on ne peut plus actuel.

Les risques doivent être partagés, selon Albert Rösti. Il faut désormais assurer 'la grande efficience et la capacité de résistance' du système de transports. Le monde est devenu plus complexe, les crises vont se répéter.

La transformation technologique et la numérisation sont une chance. Mais ce domaine aussi n'est pas sans risque, au vu de la vulnérabilité suisse face aux cyberattaques.

Ligne du Gothard: analyse des causes

Albert Rösti n'a pas donné d'autres informations sur l'état actuel du trafic à travers le tunnel du Gothard. Le tunnel ne pourra être rouvert aux voyageurs que lorsqu'un trafic complètement sécurisé pourra être garanti. Pour l'instant, au Gothard, il est possible d'emprunter la route de montagne.

Le directeur général des CFF Vincent Ducrot a souligné lors de la conférence que tant que la cause du déraillement n'était pas connue, il fallait 'rester calme et attendre', jusqu'à que les faits puissent être établis. Ce n'est qu'alors que des décisions pourront être prises.

On ne peut maîtriser les crises qu'en établissant les circonstances et en prenant des décisions basées sur des faits, déclare le directeur des CFF lors de la conférence.

Outre la thématique de la résilience des infrastructures critiques, la conférence a également évoqué les dangers naturels et la conservation des infrastructures, la convergence de la mobilité électrique et des énergies renouvelables ainsi que la cybersécurité.

Optimiser au maximum

La Suisse fait certes déjà énormément pour la sécurité dans les transports, déclare M. Rösti. Toutefois, une optimisation est possible.

Il s'agit d'assurer 'une grande efficacité et une grande résistance' du système de transport, par exemple en vue d'une éventuelle crise énergétique. Le monde est devenu plus complexe et la priorité est d'éviter une pénurie d'électricité.

L'évolution technologique et la numérisation sont des chances et doivent être utilisées comme telles, déclare le conseiller fédéral. Toutefois, il existe aussi des risques, comme la vulnérabilité aux cyberattaques.

Selon M. Ducrot, les risques pour les transports concernent notamment la cybersécurité, la dépendance de la production d'électricité ainsi que l'interdépendance des réseaux ferroviaires et une 'chaîne d'approvisionnement toujours plus complexe'.

Un événement survenu à l'étranger peut avoir des répercussions très rapides sur les flux de trafic, a déclaré M. Ducrot. Les solutions résident surtout dans la gestion efficace des crises.

/ATS