Ukraine: pourquoi la rencontre de Genève est annulée

Moins de 48 heures avant la rencontre prévue entre les chefs de la diplomatie étasunienne et russe, les préparatifs se poursuivaient à Genève avant que Washington et Moscou en décident autrement. La Russie se dit toujours prête à trouver des "solutions diplomatiques" avec les Occidentaux.

L’impossibilité d’un dialogue

La rencontre prévue à Genève jeudi 24 février était conditionnée à la position des chars russes sur le terrain. Dès lors que le président Biden a prononcé le terme “invasion” dans son allocution de mardi soir, la rencontre de Genève est devenue impossible. Comme dans un jeu de dominos, la voie diplomatique s’est effondrée. Dans un premier temps, la rencontre entre Sergueï Lavrov et le ministre français des affaires étrangères Jean-Yves le Drian prévue vendredi à Paris a été annulée. La rencontre genevoise devenait de plus en plus improbable. 

Ces décisions étaient consécutives à l’adoption par le Sénat russe du déploiement de soldats à l'étranger et donc sur les territoires du Donbass reconnus lundi par Vladimir Poutine.

Washington a tranché

Ce mardi, la mission des Etats-Unis à Genève restait suspendue à la décision de la Maison Blanche. L’organisation d’une éventuelle conférence de presse du chef de la diplomatie américain était envisagée dans une hôtel du quartier des Nations. Ces options sont devenues caduques après la prise de parole de Joe Biden.

En dépit des décisions du Kremlin, la parole du pouvoir russe se prononce en faveur de la diplomatie. Une posture persistante au lendemain de la l’annulation de la rencontre. Vladimir Poutine a rappelé à la télévision "Notre pays est toujours ouvert à un dialogue direct et honnête pour trouver des solutions diplomatiques aux problèmes les plus complexes. Cependant, les intérêts et la sécurité de nos citoyens sont pour nous non-négociables". Ces annonces paradoxales ne font plus aucun sens pour Antony Blinken.