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Micheline Calmy-Rey: «Vladimir Poutine avait toutes les options en main»

24.02.2022 19h59 Rédaction

debat ukraine

Face au journaliste spécialiste de la Russie Guy Mettan, l'ancienne présidente de la Confédération a débattu de l'invasion russe en Ukraine.

Nos deux invités sont surpis par les actes qui se sont déroulés ce jeudi. 48 heures en arrière, Guy Mettan ne pensait pas possible une invasion russe, sentiment partagé par Micheline Calmy-Rey: «Vous m'auriez posé la question il y a trois ou quatre jours, j'aurais dit "une invasion de l'Ukraine je n'y crois pas"». L'ancienne ministre des Affaires étrangères lamente cette «violation du droit international public et de l'intégrité territoriale de la communauté internationale».

«Une mise en scène depuis le début [...] l'ordre international est bafoué»

La femme politique suisse condamne l'attitude de Vladimir Poutine et explique que la stratégie du président russe n'est pas difficile à décrypter et que tout était minutieusement pensé: «Vladimir Poutine avait toutes les options en main»

Comme tout le monde, Guy Mettan les opérations militaires qui se sont déroulées aujourd'hui sur le sol ukrainien et précise que «cette guerre n'a pas commencé ce matin». Il tient à rappeler que l'Occident est resté impassible depuis tout ce temps.

«Cette guerre dure depuis sept ans [...] les Européens s'en sont complètement fichus»

La Suisse doit-elle sanctionner?

Si certains s'interrogent sur la position de la Suisse dans ce conflit et sur ce que le pays peut faire ou non malgré sa neutralité, Micheline Calmy-Rey éclaircit la situation en expliquant que le droit de la neutralité n'empêche pas les sanctions. L'ancienne présidente de la Confédération est d'avis que le pays ne doit pas suivre la politique choisie en 2014: «j'attendrai de la Suisse qu'elle prenne des sanctions».

De son côté, le journaliste Guy Mettan porte une vision diamétralement opposée et estime que la Suisse ne doit «évidemment» pas sanctionner la Russie: «Soit on est neutre et on est neutre, soit on se couche devant les Européens et les Américains».